L’ONAT a affiché complet à ghardaïa Réveillon 2016 : le tourisme reprend ses droits dans le M’zab

L’ONAT  a affiché complet à ghardaïa  Réveillon 2016 : le tourisme reprend ses droits dans le M’zab

d-reveillon-2016-le-tourisme-reprend-ses-droits-dans-le-mzab-332c5.jpgLes premiers résultats du grand plan de développement mis en place par l’Onat, notamment pour attirer les touristes dans la vallée du M’zab, commencent à apparaître avec “l’inauguration” de l’année 2016 avec un réveillon grandiose organisé dans cette région qui a vécu deux années de perturbations, deux années sans.

L’activité touristique renaît à Ghardaïa après deux longues années de déstabilisation marquées notamment par de violents affrontements qui ont fait plusieurs victimes.

Pour redonner à la vallée réputée pour être une destination touristique de choix sa véritable image, l’Office national du tourisme (Onat) a mis les bouchées doubles pour qu’elle retrouve sa grandeur en  invitant — un pari et un défi réussis par l’Office — plusieurs groupes de touristes à y fêter le réveillon 2016.

La ville a repris ses couleurs et ses habitudes, commerces ouverts, sécurité rétablie et stabilité retrouvée, Ghardaïa a décidé, plus que jamais, de tourner la page, et le tourisme a repris ses droits.

Acteurs majeurs du tourisme national, cette alternative certaine pour la relance économique du pays, les professionnels du tourisme de l’Onat, tant locaux, régionaux que nationaux, se sont mobilisés pour booster cette activité et apporter du sang neuf, en mettant en place une stratégie d’animation et de marketing ciblant les vacanciers algériens dans un premier temps. “L’organisation dans la vallée du M’zab et ses enchanteresses oasis, en cette période de vacances scolaires, du réveillon constitue une option incontournable pour le tourisme national. La paix et la sécurité sont nos deux locomotives pour un retour à la normale. Dieu merci, nous avons très bien repris et nous avons l’ambition d’aller plus loin”, explique le responsable de l’Onat de Ghardaïa, Ahmed Ouled Sidi Amar.

Synonyme d’oasis, dont Zelfana, à 70 km au sud-est du chef-lieu de Bounoura, de Ksour, de la zone humide d’El-Ménéa, d’El-Atteuf, de Sebseb, de dromadaires, de fenêtre du Grand-Sud et de dunes, d’évasion, Ghardaïa est, avant tout, un capital touristique de 10 000 vacanciers, dont plus de 3 000 étudiants, chercheurs et universitaires.

L’Onat n’a pas omis un seul détail. Valoriser les transports, l’artisanat, le commerce, la restauration et les services, d’autant que “le secteur du tourisme est un pilier de l’économie de Ghardaïa, pourvoyeur d’emplois permanents et saisonniers. L’Onat représente 10% des parts de marché à Ghardaïa. Durant les années 2013 et 2014, nous avons connu des annulations d’hôtel, par vague, de 200 à 250 personnes ! En 2015, nous avons affiché complet”, explique M. Ouled Sidi Amar. Ses richesses inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1982, l’Onat en fait un argument de vente et d’un retour à la normale de l’activité touristique. Conscient des enjeux à venir, l’Onat diversifie ses offres, surtout que Ghardaïa ne dépasserait pas

2 000 lits, en sus des maisons et des résidences de particuliers mises à contribution pour contenir des flux importants de touristes afin de préserver l’ancestrale et constante image d’hospitalité. Pour la circonstance, l’Onat plante le décor, avec des bus flambant neufs de marque Mercedes et dotés de toutes les commodités, les touristes se lâchent et retrouvent cette carte postale de la Grande Vallée. Autant les activités et les sorties proposées sont divertissantes, autant les menus offerts répondent aux attentes des familles, pour la plupart des universitaires et des cadres de grandes sociétés, autant les moyens humains et matériels ont été déployés, l’Onat a réussi à rouvrir cette porte du Grand-Sud aux touristes et à faire du réveillon 2016 un évènement phare.

D’aucuns de nos interlocuteurs sollicités sur la question n’ont cessé de relever que “l’Onat a fait un travail colossal pour revigorer la carte postale de Ghardaïa comme il se doit”, et ce, à l’image des 40 artisans de 13 wilayas qui avaient exposé au Salon de l’artisanat traditionnel

ou encore de l’initiative de répertorier les manuscrits de Ghardaïa en 2016 par le laboratoire de manuscrits de civilisation musulmane en Afrique du Nord, dont le siège est à Oran, pour les étudier et les valoriser au plan académique.

Le plan de redéploiement soutenu par le ministère du Tourisme, la direction générale de l’Onat, en coordination avec l’agence locale de Ghardaïa, ont décidé de multiplier les offres et à glaner des parts de marché, surtout que le potentiel existe. Notons que la vallée du M’zab a eu même droit au retour des étrangers, dont des Italiens. Dans une ambiance bon enfant, les familles se retrouvent et se lâchent sur les airs de musique qui retrouvent eux aussi leur “droit d’expression”. L’Onat prend les devants, en sus des échanges cordiaux entre différents groupes, notamment entre les familles, pour s’échanger les vœux de fin d’année. Une année 2015 enterrée dans la sérénité dans la vallée du M’zab.

Toute une symbolique ! Interrogé à ce propos, le patron de l’Onat, Mohamed-Chérif Selatenia, a indiqué que pas moins de 1 000 touristes ont séjourné en cette période dans le Grand-Sud, dont Tamanrasset, Biskra, Ghardaïa, Djanet et Timimoun où des circuits ont été organisés. “En plus des formules hôtels, on propose des formules habitants afin d’encourager l’économie locale comme cela se faisait dans les années 1970 et 1980. Là, on propose des services à la demande et des prestations meilleures. On privilégie cette formule, car nous avons une clientèle hétéroclite constituée de tous les segments”, explique encore M. Selatenia. À charge, comme chaque année, pour l’Onat de renouveler cette expérience pour que le tourisme local se réaffirme afin de constituer une variante majeure pour diversifier l’économie nationale.