Ghardaïa : L’hôtel El Djanoub fait peau neuve

Ghardaïa : L’hôtel El Djanoub fait peau neuve

Œuvre de l’architecte et urbaniste Fernand Pouillon, dont la conception date des années 1974/1975, mais dont la construction n’a été entreprise que des années plus tard alors que Fernand Pouillon avait quitté l’Algérie, l’hôtel «El Djanoub» de Ghardaïa, atteint de décrépitude avancée et victime de dégradations de la main de l’homme, longtemps abandonné aux aléas du temps et surtout de la mauvaise gestion, notamment en termes d’entretien, va enfin renaite de ses centres.

D’une capacité de 600 lits, soit 252 chambres, 26 bungalows (dits Cabanias) et 8 suites, il est l’objet d’une grande opération de restauration, de rénovation et de modernisation qui vient d’être lancée pour lui donner une seconde jeunesse. C’est ce qui a été déclaré à la presse par le jeune directeur général de l’Entreprise de gestion touristique de Ghardaïa (EGTG), Lakhdar Laiouirate.

« L’opération qui se déroulera en trois phases , entre dans le cadre du programme de rénovation et de modernisation des structures hôtelières publiques décidé par le conseil de participation de l’Etat (CPE) en 2008/2009» a-t-il déclaré, ajoutant : «Retardée pour diverses contraintes, qui n’ont été levées totalement qu’en 2016, l’opération, dont les études ont été bouclées fin 2009, consiste en une rénovation partielle de l’hôtel.

Cette décision, prise pour éviter de paralyser l’activité économique de la structure et être ainsi contraint de mettre au chômage technique le personnel constitué de plus de 80 personnes, a été arrêtée après que des instructions ont été données pour entamer les travaux par étape, par priorité et dans la limite du budget disponible.

De ce faite, la cure de jouvence commencera par la partie inactive de l’hôtel, depuis longtemps hors activité et hors exploitation.» Scindé en trois phases, le projet démarre par le bloc A, constitué de 28 chambres qui vont être transformées en 10 suites Séniors et 18 chambres communicantes qui peuvent, au besoin, être utilisées comme suites Juniors. Ce sera ensuite au tour des 26 bungalows (ou Cabanias), constitués d’une pièce, salle de bains, et toilettes, d’être pris en charge. 10 d’entre eux seront mixés par deux, sorte de fusion prenant ainsi la forme d’un bungalow à deux pièces, soit une chambre, un salon, salle de bains et toilettes.

Les 16 restants seront simplement restaurés. Ces deux opérations, Bloc A et bungalows, permettront à l’établissement de récupérer pas moins de 108 lits à remettre en activité économique. La piscine faisant pratiquement corps au milieu de ces deux ensembles, elle sera elle aussi prise en charge en termes de rénovation et de réfection, tout autant que son espace alentour, réservé aux tables et aux parasols.

Le Snack Bar, au bas de la piscine et sous la tour, signature et griffe de Fernand Pouillon sur toutes ses réalisations à travers le pays, sera transformé en restaurant gastronomique. Les délais de ces travaux, qui ont démarrés cette semaine, sont de 14 mois. Ce n’est qu’au terme de cette première phase qu’une seconde étape de travaux, pour un délai d’exécution de 10 mois, sera lancée.

Elle touchera la façade de l’hôtel, l’entrée principale de l’hôtel, le hall de réception, la salle polyvalente, le restaurant la cuisine, la cafétéria, et le Bar Piano qui sera transformé en salle de conférences d’une capacité de 200 places. 24 mois après le lancement des travaux des deux phases, si les délais contractuels sont respectés, une 3ème étape sera enclenchée.

Elle consistera en une rénovation et une restauration des blocs d’hébergement des ailes C, E et F.

L’enveloppe de cette opération confiée à une entreprise algérienne spécialisée, qui a déjà à son actif des travaux similaires à travers le pays, notamment au sud, tels que ceux réalisés aux hôtels « Tidikelt » de In Salah et « El Mehri » de Ouargla, sont de l’ordre de 145 milliards de centimes .Toutefois le budget déjà dégagé est de 85 milliards de centimes . Le complément sera débloqué au fur et à mesure de l’avancement des travaux.