Ahmed eddabir, amenokal des touaregs : « ce qui manque à tam, c’est que les gens y viennent »

Ahmed eddabir, amenokal des touaregs : « ce qui manque à tam, c’est que les gens y viennent »

«Tamanrasset est calme et sereine dieu merci, il nous manque juste que les gens viennent pour se rassurer et surtout que les touristes reviennent car ils font vivre beaucoup de familles » a déclaré à Maghreb Emergent, Ahmed Eddabir l’amenokal des Touaregs du Hoggar.

 Eddabir insiste sur le fait que la situation au niveau sécuritaire est très bonne. «Nos services de sécurité abattent un travail formidable et comme vous pouvez le constater on peut dormir dehors et se promener partout dans la wilaya sans crainte aucune » souligne-t-il.

 Cette insistance sur le climat de sécurité va de pair avec le souhait de voir l’activité touristique qui a pâti ces dernières années de la situation qui prévalait dans la région du Sahel et notamment au nord du Mali.

  Pour le successeur de Hadj Akhamok qui nous recevait dans sa maison sise dans un quartier populaire de Tamanrasset, les jeunes comme un «peu dans s tout le Sud les jeunes souffrent du chômage, un peu plus que dans le nord du pays » relève-t-il.

 Les jeunes du sud n’ont « pas beaucoup de chance jusque dans les examens et les concours de recrutement face aux jeunes du Nord » note-t-il.

Ahmed Eddabir qui a décidé de geler son appartenance au RND pour se présenter aux prochaines législatives en « candidat indépendant » minimise la gravité des incidents qui ont eu lieu l’été dernier.

 Venez au printemps…

 

«Des petites échauffourées entre mes clandestins et les forces de l’ordre mais les algériens se sont tenus à l’écart de ces troubles » indique-t-il.  L’amenokal rejette toute idée de xénophobie des habitants de la région.

 «Tam n’est pas xénophobe, loin de là, dans la région nous avons des algériens des 48 wilayas et au bas mot pas moins de dix-sept nationalités. Ces jours derniers les clandestins ont été regroupés dans un camp prés de Tamanrasset sur la route d’In Guezzam, ils seront rapatriés vers la frontière au fur et à mesure. En attendant ils sont pris en charge par la wilaya » explique-t-il.

 Ahmed Eddabir reste intarissable sur la beauté de la région et insiste que la situation sécuritaire est maîtrisée et propice au retour des touristes. « Je vous vous invite à revenir au printemps, vous serez mes invités. Vous verrez combien la région est belle durant cette saison ».