L’histoire de sanctions de la FIFA contre l’Algérie : faux débat et fausses menaces

L’histoire de sanctions de la FIFA contre l’Algérie : faux débat et fausses menaces
Certaines parties malintentionnées s’empressent d’annoncer que la FIFA pourrait prononcer des sanctions à l’encontre du football algérien. Des sanctions consistant en l’exclusion l’Algérie, (clubs et sélections  nationales) de la participation à l’ensemble des compétitions régionales, continentales et mondiales.
Ces sanctions interviendraient suite aux déclarations du Premier Ministre, Abdelmalek Sellal et du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali qui ont signifié au président de la FAF de rendre des comptes. Ould Ali a également évoqué le départ des présidents ayant échoué dans leurs missions.
Ces sorties médiatiques sont intervenues suite à l’élimination de l’équipe nationale de football au premier tour de la CAN-2017 du Gabon, alors qu’il était attendu qu’elle atteigne le dernier carré d’as et éventuellement remporter le titre de champion d’Afrique. Cette déception a fait réagir les hauts responsables de l’Etat qui ont demandé des comptes à la FAF, laquelle fonctionne avec l’argent de l’Etat, donc du contribuable.
Or, la FIFA ne peut intervenir que si les Pouvoirs publics s’immiscent directement dans les affaires internes de la FAF qui est une association sportive élue et affiliée à la FIFA. D’éventuelles sanctions pourraient être prises au cas où le président de la FAF et des membres du bureau fédéral seraient démis de leurs fonctions par les Pouvoirs publics. Le président de la FAF et les membres du bureau fédéral étant des élus, ils ne peuvent être en aucun cas déchus en dehors des membres de l’assemblée générale de la FAF qui les ont élus.
En d’autres termes, ni le Premier ministre et en encore moins le ministre de la Jeunesse et des Sports n’ont eu l’intention de mettre fin aux fonctions de Raouraoua ou des membres du bureau fédéral. Ils ont demandé des comptes à la FAF tout en invitant le président de la FAF à quitter la table après son échec, pour reprendre les propos du ministre de la Jeunesse et des Sports.
Il faut aussi préciser que la FIFA ne peut pas intervenir tant qu’elle n’est pas saisie. Elle n’est pas censée  connaitre ce qui se passe au sein de chaque association nationale qui lui est affiliée. Pour rappel, la FIFA avait menacé à deux reprises de suspendre l’Algérie après la décision du MJS de suspendre la FAF. A l’époque, la FIFA avait été saisie par des membres du bureau fédéral de la FAF. C’est le bureau fédéral de Larbi Brikqui a été réhabilité par la FIFA en 1996 puis celui de Benaoumeur Berrahal en 1999. Ces deux présidents de la FAF avaient été démis de leurs fonctions par le MJS suite aux mauvais résultats de l’équipe nationale, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui puisque le MJS ne compte pas commettre la même erreur. Les Pouvoirs publics ont plutôt demandé à Raouraoua de partir.