Le musée olympique algérien cherche à étoffer peu à peu sa collection

Le musée olympique algérien cherche à étoffer peu à peu sa collection

ALGER – Le Directeur du musée olympique algérien, Mohamed Yamani, en quête permanente de nouvelles reliques pour étoffer sa collection, s’est réuni mercredi à Alger avec des représentants de médias nationaux pour connaître ce qu’ils peuvent lui apporter dans cette perspective.

« A l’instar des athlètes, leur encadrement technique ou administratif, les journalistes ont été des témoins directs de plusieurs événements sportifs, comme les jeux Olympiques, Africains ou Méditerranéens. Donc, ils possèdent probablement des vidéos, des photos ou des anecdotes inédites, susceptibles d’enrichir un peu plus l’histoire du sport algérien » a commencé par expliquer Yamani.

Depuis le lancement de cette campagne de collecte, plusieurs anciens médaillés olympiques, dont Nouria Bénida Merrah, Noreddine Morceli, Ali Saïdi-Sief, Hassiba Boulmerka et le boxeur Mohamed Allalou ont apporté une contribution au musée, en faisant don de certains objets personnels.

« L’équipement que je portais pendant les JO de Sydney 2000, où je fus médaillé d’or sur 1500m revêt une très grande valeur sentimentale à mes yeux. Je l’ai d’ailleurs précieusement gardé pendant 16 ans. Mais après l’ouverture du musée olympique, j’ai considéré que sa vraie place est ici, pour que tout le monde puisse le voir » a expliqué Bénida Merrah, en faisant son don.

Mohamed Yamani, ancien gymnaste, qui fut le premier représentant algérien à des jeux Olympiques (Tokyo 1964), a considéré que même les journalistes peuvent apporter une certaine contribution dans ce sens, et c’est ainsi qu’il a sollicité leur aide.

Des doyens de la presse sportive, comme le commentateur télé Bachiri Mahrez et surtout son collègue Driss Dakik, qui compte pas moins de sept olympiades à son actif, ont répondu à l’appel de Yamani, et ont promis de l’aider dans cette quête.

Le Directeur du musée olympique algérien s’est tourné même envers « des journalistes de la jeune génération » qui selon lui peuvent également adhérer à cette initiative, à travers leur tissu de relations et leur aptitude à retrouver de potentiels témoins, qu’ils pourront interroger par la suite, pour recueillir leurs témoignages.

« Mon souhait est de pouvoir travailler en étroite collaboration avec la presse. Nous organiserons des rencontres régulières pour débattre des sujets pouvant être exploités. Après quoi, nous ferons venir les personnes concernées ici, dans la salle de conférences du musée olympique pour recueillir leurs témoignages. Les journalistes sont non seulement doués pour poser les bonnes questions aux témoins, mais ils ont aussi la capacité d’immortaliser les témoignages à travers des articles, des photos ou des vidéos » a encore expliqué Yamani.

Pour illustrer ses dires, le Directeur du musée olympique a brandi devant l’assistance plusieurs photos d’époque, ainsi que des documents officiels et des articles de journaux du temps où il était encore athlète, et qui selon lui représentent un meilleur descriptif de sa personne et donc, une lanterne mieux éclairée aux jeunes générations.

« L’Algérie compte des centaines de représentants à de grands évènements sportifs. J’espère qu’en travaillant ensemble, nous pourrons recueillir un maximum de témoignages et de reliques sur chacun d’entre eux. Ce qui permettra de bien étoffer le musée olympique et ses archives » a encore souhaité Yamani.

Le Directeur du musée olympique algérien n’a pas caché son « désir de commencer par les olympiades de Tokyo 1964 » dont certains témoins sont toujours en vie et qu’il souhaite réunir prochainement pour recueillir leurs témoignages, ainsi que d’éventuelles reliques dont ils souhaiteraient faire don.