Entre consécration africaine et rétrogradation: Le cruel dilemme des Canaris.

Entre consécration africaine et rétrogradation: Le cruel dilemme des Canaris.

En jouant aujourd’hui à Brazzaville, les Canaris risquent de vivre une autre désillusion après la raclée reçue à Béjaïa et qui dans la tête du staff n’était pas prévisible eu égard à celle que Rial et ses coéquipiers ont donnée à l’équipe de Monrovia (4-0), formation qui est bien loin de l’impressionnant palmarès de l’Etoile du Congo avec ses 13 titres de champion, 4 de vice-champion, 5 coupes et deux fois finalistes.

«Booster le moral du groupe au cas où…» C’est l’argument avancé par l’entourage de la JS Kabylie à la veille du match qu’elle va livrer à la formation africaine de l’Etoile du Congo. Pourtant, cela pourrait être, comme il est dit dans une formule consacrée «Le match de trop». En effet, y a-t-il besoin de rappeler qu’il y a quelques semaines seulement aussi bien le président du club qu’une partie du staff technique affirmaient que «… Ce challenge» ne les intéressait pas au motif «qu’il y avait urgence à sauver le club d’un réel risque de rétrogradation».

Or, en jouant aujourd’hui à Brazzaville, les Canaris risquent de vivre une autre désillusion après la raclée reçue à Béjaïa et qui dans la tête du staff n’était pas prévisible eu égard à celle (raclée) que Rial et ses coéquipiers ont donnée à l’équipe de Monrovia (4-0) laquelle formation est bien loin de l’impressionnant palmarès de l’Etoile du Congo avec ses 13 titres de champion, 4 de vice-champion, 5 coupes et deux fois finalistes. Le seul avantage reste forcément le fait que les Canaris jouent le premier match chez leur adversaire. Mais cela est-il suffisant dans la mesure où battre un «grand» d’Afrique et se ramasser devant la lanterne rouge du pays est loin d’être rassurant et surtout bon pour le moral.

Un moral sur lequel s’épanche par ailleurs Rahmouni le coach «… Quand nous avons pris nos fonctions, nous avons trouvé un groupe énormément atteint sur le plan psychologique», une réalité qui aurait contraint le staff technique à consacrer plus de temps à reconstruire mentalement et moralement les joueurs qu’au travail technique proprement dit. Avec le 4-0 infligé au club de Monrovia et la déculottée qui s’en est suivie à Béjaïa, les conclusions de Rahmouni se sont confirmées. Néanmoins, celui-ci persiste et signe puisqu’il déclare quelques instants avant le départ vers Brazzaville «ça va être un match difficile mais nous allons quand même faire de notre possible pour ne pas perdre. Notre objectif consiste à sauver la JSK de la relégation, mais nous n’allons pas quand même abandonner cette compétition… «Même si la CAF n’est pas un objectif, nous allons quand même nous donner à fond. Il faut savoir qu’un bon résultat va libérer les joueurs. Et comme des rencontres décisives nous attendent en championnat, j’aurais besoin d’un groupe fort mentalement.»

Ces déclarations contradictoires confirment néanmoins que la JSK navigue à vue, ses dirigeants prenant les rencontres comme elles viennent mais non pas par la stratégie à laquelle s’astreindrait tout avisé technicien mais juste parce que les circonstances le lui imposent. Dans ce cas d’espèce, les dirigeants semblent vouloir le beurre et l’argent du beurre tout en essayant de convaincre les autres que ce ne serait justement pas le cas.

Ceci étant, le choix est fait et il implique qu’en tant que représentant de l’Algérie, dans une compétition laquelle même si elle ne recèle pas une grande notoriété, la formation kabyle est dans l’obligation d’en être digne dans la limite de ses capacités et de ses potentialités car il serait regrettable qu’a posteriori et au cas où les Canaris auraient à consommer le calice jusqu’à la lie nul d’entre les parties en présence et celles occultes n’ait à venir dire que tout cela était prévisible. Même si c’est effectivement le cas car si la JSK devait rétrograder où serait le mal et encore moins l’hérésie. Cette rétrogradation ne serait que le fruit amer d’une gestion qui, elle, est connue depuis maintenant presque cinq ans.

Et tout le reste ne deviendrait alors que littérature.