Dans la lucarne : Une destination très prisée

Dans la lucarne : Une destination très prisée

Il est vrai que pendant la décennie noire, notre pays était un peu blasé, pour ne pas dire boudé par tout le monde, les sportifs et même les clubs. Même nos voisins refusaient de jouer des matches amicaux  avec nos clubs et notre sélection nationale. Ce fut très difficile pour notre football de se préparer comme il se doit pour les compétitions où il était qualifié.

Toujours est-il, cette situation est loin derrière nous. Aujourd’hui, notre pays a retrouvé sa quiétude, en étant même très écouté lors des grandes décisions mondiales, comme ce fut le cas dernièrement avec la halte d’Alger concernant la limitation de la production mondiale de Pétrole. On avait vu alors l’impact d’une telle décision sur les prix de «l’or noir ». Aujourd’hui, tout se passe bien, au niveau de notre sport aussi. En 2010, on avait joué, en Afrique du Sud, le Mondial organisé pour la première de son histoire par un pays africain. En 2014, lors du Mondial brésilien, on avait fait encore mieux en atteignant aussi  —une première aussi— les huitièmes de finale. C’était un peu le retour de l’Algérie qui gagne.

On peut dire que globalement, la situation d’ensemble s’est nettement améliorée et les relations nationales et internationales aussi. Notre pays est devenu une destination privilégiée, notamment des sportifs. Il y a seulement quelques semaines,  le nombre de CV de techniciens étrangers et notamment français s’amoncelaient sur le bureau de Raouraoua en vue du poste de sélectionneur national. Parmi les prétendants, il y avait d’éminents entraîneurs, dont Philippe Troussier, Perrin…. Au final, le choix de la FAF et de son président, Mohamed Raouraoua, s’est fixé sur Leekens, le Belge.

Une filière à priori très appréciée de nos responsables sportifs. Toujours est-il, cela prouve que l’image de notre pays, qui était dévoyée il y a peu, est désormais parmi les plus sûres de la planète. Les entraîneurs se bousculent au portillon pour exercer chez nous. D’ailleurs, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, l’avait affirmé ouvertement : « Ce n’est pas la FAF qui coure derrière les entraîneurs, mais ce sont eux qui nous sollicitent ». La preuve est là, plus évidente que jamais, et la situation au niveau de nos clubs est pratiquement identique. Des entraîneurs étrangers proposent leurs services aux clubs, tant ils sont tombés sous le charme de l’Algérie, mais aussi la facilité de trouver un emploi.

Ils ne leur manquent que la nationalité car cela fait presque une décennie qu’on les voit faire le va et vient entre Alger et leur pays d’origine, la France ou la Suisse. En effet, les allées et venus de ces coachs sont si fréquents qu’ils donnent l’impression de faire partie de notre encadrement légal. Certains ont même appris la langue arabe —du moins quelques mots— pour faciliter les contacts avec leurs interlocuteurs. Cette situation perdure. Des entraîneurs tunisiens et même des Marocains sont déjà parmi nous. On a même assisté à la venue d’un entraîneur espagnol, une première dans notre football. Le dernier débarqué à l’USMA, c’est le Belge, Paul Put, ex-entraîneur de l’équipe nationale du Burkina Faso.

Il est évident que malgré les critiques acerbes vis-à-vis de notre football, les techniciens étrangers jadis trop regardants à l’égard de notre pays, sont de plus en plus nombreux à arriver chez nous. L’un d’eux, Hugo Broos, et même l’entraîneur du Cameroun. Un signe visible de la «qualité» qui est en train de solliciter nos clubs pour leur louer des services. L’argent n’a pas d’odeur, et le travail est, de nos jours, une denrée très précieuse, ce qui pousse certains coachs à dire qu’ils sont de fervents supporters de certains clubs. « Aich tchouf » !