Dans la LUCARNE : La CAN sera-t-elle délocalisée ?

Dans la LUCARNE : La CAN sera-t-elle délocalisée ?

La coupe d’Afrique des nations avait été confrontée à une très forte déstabilisation quant à sa domiciliation. C’était lors de la précédente CAN qui a eu lieu, en dernière minute, en Guinée équatoriale, qui avait remplacé, au pied levé, le Maroc qui s’était désisté; pour des raisons discutables. Le Maroc a été sanctionné par la CAF, mais juste pour un temps, puisque le TAS rétablira les Marocains, et la sanction fut tout simplement annulée.

La CAN-2015 a bien eu lieu en Guinée équatoriale, auteur d’une prouesse pour le moins exceptionnelle. En effet, ce petit pays, et malgré des moyens infrastructurels et financiers assez limités, avait relevé le défi en moins de deux mois. Il faut dire aussi que la CAF avait mis tous ses moyens organisationnels et autres à la disposition de ce pays. Il y avait aussi le voisin : le Gabon. La communauté internationale et des entreprises espagnoles ont directement aidé la Guinée équatoriale, notamment pour le revêtement en «gazon naturel», les pelouses des stades arrêtés pour la compétition officielle.

Ce pays, en dépit du temps très court où il avait été désigné pour l’organisation de la CAN, avait pu mettre tout le monde d’accord. En dépit de quelques problèmes liés à la non-disponibilité des moyens hôteliers, notamment pour la presse accréditée, on a tenu le pari. Elle s’en est même bien sortie, et la CAN-2015 s’est déroulée dans de meilleures conditions, avec un beau vainqueur : la Côte d’Ivoire. Pour la CAN-2017, prévue au Gabon, et après que la CAF avait officialisé, d’une manière solennelle, son organisation dans ce pays, tout le monde avait pensé qu’il n’y aurait aucun «pépin» pour empêcher sa mise sur pied au Gabon, et ce malgré les ennuis qui avaient surgi juste après le déroulement de l’élection présidentielle, avec Ali Bongo qui succède à lui-même, et que l’opposition de ce pays avait aussitôt contestée.

Puis, tout s’est «tassé», du moins en apparence, et l’organisation de cette CAN au Gabon ne faisait pas l’ombre d’un doute, même si après la visite d’Issa Hayatou au Maroc, le premier responsable de la CAF avait bénéficié d’assurances et de disponibilité de ses hôtes pour parer au plus pressé au cas où. Il faut dire que «deux précautions valent mieux qu’une». C’est ce qui explique le fait qu’il est rentré au Caire avec le sourire, puisqu’il dispose déjà d’un remplaçant tout désigné en cas de «grabuge» de dernière minute. Voilà qu’à moins d’un moins du démarrage de cette CAN-2017 au Gabon, prévue le 15 janvier 2017, on entend, çà et là, que des opposants sont en train de lancer des menaces pour la perturber.

On a même saisi la CAF, pour qu’elle arrête ou boycotte l’organisation de cette compétition africaine dans ce pays. On a même accordé à l’institution suprême, qui gère le football africain, un ultimatum de 10 jours avant le passage à l’acte. La menace est prise vraiment au sérieux. Ce qui fait que les spécialistes sont en train de suivre, avec une attention particulière, la position de la CAF à l’égard de la menace proférée par ces soi-disant opposants gabonais. Toujours est-il, le temps presse, puisqu’il ne reste qu’à peine un peu plus d’un moins avant le match d’ouverture. Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’Issa Hayatou et la structure dont il a la responsabilité sont vraiment dans une situation peu enviable. Les jours à venir seront suivis avec une attention particulière. Car rien ne sera aisé.