Le “Safety Check” de Facebook piégé par de fausses informations

Le “Safety Check” de Facebook piégé par de fausses informations

Pendant une heure, le réseau social a invité ses utilisateurs à Bangkok à se déclarer « en sécurité » après une explosion qui n’avait pas eu lieu.

L’algorithme du Security Check de Facebook s’est lui-même laissé prendre au jeu des « fake news » . De fausses informations circulant mardi sur le réseau social indiquaient qu’une forte explosion s’était produite le jour même dans un lieu non précisé de la capitale thaïlandaise, Bangkok. Les utilisateurs sur place ont alors reçu une notification les invitant à préciser à leurs « amis » s’ils étaient « en sécurité » après ce non-évènement.

Une heure plus tard, l’erreur détectée, l’application a été désactivée. L’information erronée provenait en réalité d’un ancien article du Bangkok Informer faisant référence à l ‘explosion d’une moto piégée en 2015 près du temple hindou d’Erawan .

Un nouvel algorithme censé être plus fiable…

Ce n’est pas la première fois que l’application perd le nord. En mars dernier, elle avait demandé à un grand nombre d’utilisateurs dans le monde entier de déclarer s’ils étaient en vie après un attentat… au Pakistan . L’erreur thaïlandaise n’aurait cependant pas la même origine.

Depuis novembre, l’activation du Safety Check ne dépend plus d’une décision des équipes de Facebook mais d’un algorithme, qui analyse les informations en circulation au sein de communautés d’utilisateurs.

… et moins subjectif

Lorsqu’une urgence – catastrophe naturelle, attentat, tuerie… – est détectée par repérage de mots clef, l’information est envoyée à une entreprise tierce chargée de vérifier l’information. Si la menace est confirmée, Facebook offre à ses utilisateurs la possibilité d’activer leur « Safety Check' ». Si les utilisateurs ignorent ces notifications, c’est que la menace n’est probablement pas si pressante.

Cette nouvelle méthode localisée doit permettre de mesurer avec plus d’accuité l’imminence et l’importance du danger. Un tél processus a également l’intérêt de rendre moins subjective la décision d’activer ou non cet outil. L’entreprise américaine s’était vue reprocher son « deux poids deux mesures » lorsqu’elle avait volontairement déclenché cette application lors des attentats de Paris mais pas pour ceux de Beyrouth et de Bagdad.

En savoir plus sur //www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0211636651009-le-safety-check-de-facebook-piege-par-de-fausses-informations-2053053.php#A2K3Moe8smdO9wvY.99