Signaux d’apaisement entre Alger et Rabat

Signaux d’apaisement entre Alger et Rabat

Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah représentera le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika à la réunion de haut niveau en marge de la Conférence internationale « COP22 » à Marrakech (Maroc).

Le président du Conseil de la nation était arrivé lundi soir à Marrakech en compagnie du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.

La désignation du 2e homme du pays pour prendre part à cette conférence témoigne d’un fort signal d’apaisement envers Rabat, après une période de tension.

En effet, le chef de l’Etat a répondu favorablement à l’invitation du roi du Maroc, Mohamed VI. « En réponse à l’invitation qu’il a reçue de sa Majesté le roi du Maroc, Son Excellence Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a désigné Monsieur Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation, pour le représenter à la réunion de Haut niveau, qui se tiendra le 15 novembre 2016, en marge de la Conférence internationale COP22, Marrakech », a précisé dimanche un communiqué de la Présidence de la République.

Pour sa part, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a joué l’apaisement en abordant les relations algéro-marocaine dans une interview qu’il a accordée au journal Asharq Alawsat affirmant que « Le Maroc est un pays frère et voisin. Il y a des points sur lesquels nous avons des avis divergents. L’Algérie préfère une approche globale où l’on posera toutes les questions dans un dialogue direct».

Et le chef de l’Exécutif de renchérir : « Il s’agit de  sujets bien déterminés et notre pays est entièrement disposé à les régler de manière sérieuse et pacifique, pour que les deux pays se consacrent à la construction de l’Union maghrébine souhaitée par nos peuples».

Pour rappel, les autorités marocaines ont fermé leur frontière terrestre avec l’Algérie suite aux attentats de Marrakech en 1994 et imposé un visa aux Algériens.

Des observateurs imputent le désaccord entre les deux pays voisins à la divergence de vues vis-à-vis du « conflit sahraoui », dont l’Algérie tient à sa position constante en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.