RD Congo / Grève général : Pression de l’opposition sur le président Joseph Kabila

RD Congo / Grève général : Pression de l’opposition sur le président Joseph Kabila

Si le président du RD Congo, Joseph Kabila, n’a pas extirpé son pays du sous développement depuis qu’il est au pouvoir en 2001, il a réussi toutefois à rassembles l’opposition à s’unir contre lui, en lançant un mouvement de grève général.

Mais cet appel n’a pas été unanimement suivi. Puisque, l’appel de l’opposition congolaise à une journée « villes mortes » pour exiger le départ de Joseph Kabila n’a pas eu la même résonnance dans les grandes villes du pays. Ainsi, le mot d’ordre de « carton jaune » au chef de l’Etat lancé par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement était largement suivi à Kinshasa, mais ignoré à Lubumbashi, la deuxième ville du pays.

Les transports en commun publics circulaient à vide ou presque à Kinshasa, selon le compte rendu du journaliste de l’APF, alors que les minibus privés « 207 » étaient invisibles et la circulation en général pratiquement inexistante. En ce qui concerne les magasins, ils étaient fermés et la seule activité visible était celle des « mama ya mapa ». Des vendeuses qui arpentent les rues avec une bassine chargée de pains sur la tête, et des stations-services, ouvertes, mais sans clients.

Même les d’écoliers en uniformes bleu et blanc ont disparu et la mégapole de quelque dix millions d’habitants normalement grouillante et bruyante semblait comme frappée de torpeur. Cette journée de grève a été marquée toutefois par la présence des policiers et militaires. Ils étaient visibles autour du Palais du peuple (Parlement) et dans plusieurs « quartiers chauds ».

Cependant, à Lubumbashi, qui est considérée comme le fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, l’activité était normale. A l’annonce de cette grève, les autorités ont exhorté, lundi et mardi, via les médias publics, « la population à vaquer normalement à ses occupations », avertissant que les fonctionnaires qui ne viendraient pas travailler mercredi seraient sanctionnés.

Selon les observateurs, « la politique des villes mortes au Congo ne peut pas marcher car la population vit au jour le jour», en rappelant le lot quotidien d’une population largement sans ressources dans un des pays les moins développés de la planète.