Messahel à Nairobi Pour une réforme «juste et profonde» du système des Nations unies

Messahel à Nairobi Pour une réforme «juste et profonde» du système des Nations unies

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Image: https://encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQwftKPSJRUE22S0UBGLcNmVUsNaF7yREO1AjU0dzoDXc8JQtbgIntervenant à l’ouverture de la 6e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, représentant du Président Bouteflika, a mis l’accent sur la nécessité, pour les pays du continent africain, de plaider ensemble pour une réforme «juste et profonde» du système des Nations unies, en particulier son Conseil de sécurité. «A ce titre, poursuivra-t-il nous avons grandement besoin de l’appui du Japon, à l’instar des autres partenaires de l’Afrique, à notre revendication légitime et fondamentale visant à corriger une injustice historique, en appelant à une représentation équitable au sein du Conseil de sécurité, telle que clairement définie dans le consensus d’Ezulwini». Et d’appeler pour une mutualisation des «efforts (africains) pour plaider en vue d’une plus grande démocratisation des institutions financières internationales dont les décisions, engageant une grande partie de l’humanité, lui échappent».

Un «transfert réel de technologies» condition sine qua non du développement

En outre, Messahel, a plaidé en faveur d’un «transfert réel de technologies» devant permettre à l’Afrique de développer son potentiel industriel de transformation de ses ressources naturelles. Et de préciser à ce propos que le développement du potentiel de transformation des ressources naturelles du continent africain vise à «garantir une forte valeur ajoutée, créer de l’emploi et générer des richesses». L’Afrique souhaite qu’il soit tenu compte de son ambition d’être un espace économique dynamique pouvant participer activement à l’essor de l’économie mondiale et de ne plus être perçue comme un continent réduit au rôle de simple réservoir de matières premières et de marché commercial et de consommation, a-t-il martelé. Selon lui, la participation du Japon dans l’effort de développement de l’Afrique «pourrait intervenir, notamment à travers le financement et la réalisation de projets d’infrastructures nationaux et régionaux structurants tels que définis comme priorités par les chefs d’Etat et de gouvernement africains dans la stratégie en matière d’infrastructures». Aussi, a-t-il rappelé que des projets d’envergure continentale sont soit en cours de finalisation, à l’instar de la route transsaharienne Alger-Lagos, soit dans une phase de maturation avancée comme le gazoduc Nigeria-Algérie et la fibre optique Alger-Abuja, pour lesquels le Japon pourrait apporter sa «précieuse contribution». Face au fléau du terrorisme international, Messahel a appellé à la mobilisation accrue au niveau international «en vue de s’attaquer à ses causes profondes à travers, notamment le tarissement de ses sources de financement et l’adoption de stratégies globales de déradicalisation». Rappelant dans ce sillage que l’Algérie abritera, en septembre prochain, une conférence internationale sur «la démocratie comme vecteur de déradicalisation».

L’Algérie pour le renforcement de la Ticad

Le ministre a souligné que l’Algérie souhaite, à cet effet, «la prise en compte d’un certain nombre de principes directeurs pouvant renforcer le processus de la TICAD, en vue de lui faire franchir une «étape qualitative» et lui conférer, dans le même temps, «toute sa dimension stratégique». Il a cité, dans ce cadre, «l’implication effective de l’ensemble des coorganisateurs et partenaires de manière égale et inclusive», «la prise en compte de l’agenda africain de développement 2063 avec une répartition équilibrée des projets et programmes de développement sur l’ensemble des sous-régions du continent» et «le renforcement des mécanismes de coordination, de suivi et d’évaluation» mis en place pour adapter cette coopération à la stratégie définie en matière de développement par l’Union africaine. Pour les chefs d’Etat et autres représentants présents à la Ticad, les principaux axes de travail s’articulent autour de l’industrialisation de l’Afrique, l’amélioration des soins de santé ainsi que la stabilité d’un continent miné par de nombreuses crises. Organisée conjointement par l’ONU, l’Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, la Ticad est une opportunité pour l’Afrique d’attirer des capitaux japonais pour accélérer son développement. Elle est pour Tokyo le moyen de consolider sa position sur le marché africain, notamment en démarquant son offre de celle de son encombrant voisin chinois.