M. Sellal achève sa visite de travail au Niamey : de nouvelles perspectives de coopération entre l’Algérie et le Niger.

M. Sellal achève sa visite de travail au Niamey : de nouvelles perspectives de coopération entre l’Algérie et le Niger.

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a achevé ce vendredi sa visite de travail à Niamey où il a coprésidé avec son homologue nigérien, Brigi Rafini, les travaux de la première haute commission mixte algéro-nigérienne.

M. Sellal a été salué à son départ de l’aéroport international de Niamey par le Premier ministre du Niger et des membres de son gouvernement.

Au cours de son séjour à Niamey, M. Sellal a eu des entretiens avec les hauts responsables nigériens. Il a été également reçu par le président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou.

Signature de 9 accords et mémorandums

Les travaux de la première session de la haute commission mixte algéro-nigérienne a été sanctionnée par la signature de neuf accords et mémorandums d’entente visant à consolider les relations bilatérales entre les deux pays.

Cette visite a été marquée par la confirmation de partage des points de vues sur l’ensemble des questions touchant la sous région, ainsi que par l’ouverture de nouvelles perspectives de coopération dans divers domaines, sur fond de réaffirmation de l’amitié et de la fraternité qui caractérisent les relations algéro-nigériennes.

Le premier ministre a exprimé, à cette occasion, la disponibilité de l’Algérie à donner un nouvel élan à la coopération algéro-nigérienne, de façon à lui permettre d’atteindre la dimension qu’elle mérite compte tenu  des potentialités existantes dans différents créneaux.

Il a souligné, que la tenue de la première session de la haute commission mixte offrait l’opportunité de procéder à une évaluation exhaustive des relations bilatérales et de dégager de nouvelles perspectives en mesure de conférer une plus grande impulsion à cette coopération.

M. Sellal a relevé, dans ce sens, que la tenue de cette rencontre «traduit une détermination partagée de conférer aux relations bilatérales algéro-nigériennes une nouvelle dimension et un caractère stratégique», soulignant que cette coopération doit englober tous les secteurs possibles afin de développer un partenariat pragmatique en renforçant les capacités d’intégration  et de complémentarité recherchée tant au plan régional que continental.

Au forum d’affaires algéro-nigérien, tenu en marge des travaux de la première session de la haute commission mixte, M. Sellal a appelé les opérateurs des deux parties à œuvrer pour une économie vertueuse en mesure de mettre fin aux circuits de l’informel et autres réseaux de banditisme aux économies nationales

Il a, par ailleurs, invité les opérateurs algériens et nigériens à passer à une autre étape dans les échanges commerciaux, estimant nécessaire de donner un nouvel essor aux relations économiques algéro-nigériennes.

Neuf accords de coopération signés

Dans l’optique de donner de nouvelles perspectives à la coopération algéro-nigérienne, les travaux de la première session de la haute commission mixte ont été couronnés par la signature de neuf accords et mémorandums d’entente touchant plusieurs secteurs d’activité.

Il a été signé, à cette occasion, un  protocole d’accord portant création du Conseil d’affaires algéro-nigérien et  un mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine de la Poste et des technologies de l’information et de la communication.

Les deux parties, soucieuses de renforcer leur coopération en matière de formation des agents de police, ont conclu une convention de jumelage entre l’Ecole d’application de police de Soumaa et l’école nationale de police et de la formation permanente de Niamey, ainsi qu’un mémorandum d’entente entre la direction générale de la sûreté nationale et la direction générale de la police nationale du Niger pour le renforcement de la coopération en matière de police.

L’Algérie et le Niger ont également signé un mémorandum d’entente de coopération dans le domaine de la communication.

Dans le secteur des travaux publics, un protocole d’accord entre l’Organisme national de contrôle technique des travaux publics (CTTP) et le centre de perfectionnement des travaux publics nigérien (CPTP) et un autre protocole entre le Laboratoire central des travaux publics algérien (LCTP) et le laboratoire national des travaux publics et du Bâtiment du Niger (LNTP/B) ont été signés.

M. Sellal, qui s’est félicité des «résultats éloquents», auxquels est parvenu cette session, a estimé que «beaucoup de perspectives sont désormais ouvertes avec une vision d’ouverture menée par les deux Etats», invitant  les opérateurs ainsi que les institutions publiques à développer davantage la coopération entre les deux pays.

Sécurisation des zones frontalières

La sécurisation des zones frontalières a pris un intérêt particulier chez les responsables des deux pays, car, bien qu’elle constitue un pont pour la promotion de l’amitié, de la fraternité et de la coopération complémentaire, elle fait face à des «contraintes sécuritaires multiples», a souligné M. Sellal, qui a plaidé pour une stratégie commune dans la lutte contre l’insécurité dans la sous-région.

Le premier ministre a rappelé, dans ce sens, la tenue de la 5ème session du Comité bilatéral frontalier (CBF) en juillet 2015 à Niamey, qui a permis de «souligner l’importance d’une telle stratégie, qui doit s’appuyer sur la création des conditions propices à la promotion du développement socio-économique dans cette zone».

Il a également mis en évidence l’importance de l’achèvement des trois projets structurants dans lesquels les deux pays sont engagés, à savoir la route transsaharienne, le gazoduc transsaharien et la dorsale transsaharienne à fibre optique, estimant que ces projets auront des retombées bénéfiques, une fois achevés, non seulement pour les économies algérienne et nigérienne mais pour tout le continent.

La visite de M. Sellal au Niger a été également marquée par la baptisation d’un boulevard à Niamey, au nom président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en  reconnaissance à l’Algérie et au président de la République de «leur soutien historique et constant aux causes justes du continent africain».