L’esclandre provoqué par Rabat avec la complicité de Doha et Ryad se retourne contre elle : Mohamed VI se fait hara-kiri.

L’esclandre provoqué par Rabat avec la complicité de Doha et Ryad se retourne contre elle : Mohamed VI se fait hara-kiri.

Le retrait du Maroc et neufs autres pays, dont l’Arabie Saoudite, Bahreïn, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie et le Yémen, du 4ème Sommet tenu à Malabo en Guinée-équatoriale a suscité une grande indignation par les participants à cet évènement comme il a renforcé leur soutien à la cause et le peuple Sahraouis. Les pays africains ont, donc, dénoncé la dernière  » manoeuvre  » du Maroc qui a tenté, en vain, de perturber le bon déroulement du sommet de Malabo, en refusant de siéger aux côtés de la délégation du Front Polisario, qui sort désormais renforcé par un indéfectible soutien africain.

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union africaine (UA) ont réaffirmé leur  » attachement à l’Acte constitutif de l’UA, et leur soutien à la cause sahraouie « . Le représentant de l’Ethiopie a, de son coté, tenu à rappeler que  » le Sahara occidental est membre à part entière et jouit de ses pleins droits que lui confère l’Acte constitutif de l’UA « .

Se sont joints à l’Ethiopien, les représentants de l’Afrique du Sud et de la Namibie, qui ont souligné que  » la cause sahraouie est pour l’Afrique ce que la cause palestinienne est pour le Monde arabe, et que sa sacralité (de la question sahraouie) relève des principes de l’UA « . Le retrait du Marco et ses alliées de ce Sommet n’a, cependant, pas eu d’impact sur les règles du quorum requises pour la tenue de l’événement. Puisque, outre l’Algérie, d’autres pays arabes dont l’Egypte, la Tunisie, le Soudan, la Somalie le Djibouti ont refusé de se retirer. De ce fait, les pays membres s’engagent  » à ne prendre part à des événements que manquera le Sahara occidental « .

Le ministère sahraoui des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, que le 4ème sommet Afrique-Monde arabe, a été témoin de l’isolement totale du Maroc sur le plan africain et a révélé que la politique de colonisation, d’expansion, et d’annexion par la force de terres voisines, ne figure pas dans le dictionnaire africain contemporain dicté par les principes et idéaux de liberté, d’indépendance, d’autodétermination et de souveraineté.  » Les 54 membre de l’UA « se sont élevés tel un seul homme et exprimé leur attachement aux valeurs et principes qui gouvernent l’UA, rejetant par principe toute surenchère ou compromission, et exprimant leur forte solidarité avec la RASD et leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination « , indique la même source. A cet effet, le gouvernement sahraoui, indique le communiqué, a appelé le Royaume du Maroc a revoir sa politique à l’égard du peuple sahraoui, politique d’agression, d’assassinats et de spoliation des richesses.

Comme il a appelé à mettre fin à sa colonisation illégitime des territoires occupés du Sahara occidental et à travailler avec la partie sahraouie pour la mise en oeuvre de ce qui a été décidé à travers la signature du plan de règlement de 1991. Réagissant, quant à lui, à cet acte indigne, le journal Futursahara a écrit que le Sommet de Malabo…est perçu par nombre de pays africains comme un  » test  » pour vérifier le  » sérieux  » du Maroc et son  » engagement  » à respecter les principes directeurs de l’UA. Le sommet de Malabo, a permis au Front Polisario de sortir renforcé par les soutiens dont ont fait preuve les pays africains, tandis que le Maroc s’est fermé une porte d’entrée à l’UA qu’il souhaite intégrer le mois de janvier prochain.

Les manoeuvres répétées et les pressions exercées par le Maroc sur ses alliés pour tenter d’exclure la République sahraouie du 4ème Forum afro-arabe, tenu mercredi dans la capitale équato-guinéenne, ont buté sur la position de fermeté et d’intransigeance des pays africains à se voir imposer un agenda dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Les pays africains, ont en effet, unanimement tenu à rappeler que les valeurs et principes qui gouvernent l’Union africaine ne sauraient en aucun cas être négociables ou matière à compromis. En dépit d’une action de propagande menée tous azimuts depuis quelques mois pour faire croire que l’Afrique était divisée sur la question du Sahara occidental, le Maroc s’est vu infligé une réponse cinglante à Malabo, éloquemment illustrée par la forte mobilisation et le soutien de l’Afrique en faveur de la position et du statut de la République sahraouie en tant que membre fondateur de l’Union africaine.

Cette mobilisation africaine a été davantage confirmée en ce qu’elle s’est étendue à tous les Etats membres de l’Union africaine, y compris les alliés traditionnels du Maroc. Ce retrait n’a aucunement altéré la poursuite des travaux dans la sérénité, l’unité et la solidarité qui fondent les principes et valeurs de l’Afrique. Par cette position de soutien renouvelé à la cause sahraouie, l’Afrique dans son ensemble entendait délivrer un message politique fort et sans ambiguïté, soulignant leur attachement à préserver l’unité de ses rangs et sa cohésion contre toute tentative visant à les mettre en échec.

La diplomatie égyptienne a, également, réagit à par rapport au retrait du Maroc et les neufs pays de la rencontre Africoarabe à Malabo, tout en estiment qu’elle est  » faux pas politique qui relève d’une complaisance plutôt que d’une position politique « . L’Algérie a répondu indirectement au retrait du Maroc du sommet afro-arabe, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel a précisé que l’Algérie  » n’a jamais hésité à apporter son aide aux États africains et arabes, ni à établir avec eux des passerelles de fraternité et de solidarité « .