Les Palestiniens vent debout contre la loi israélienne voulant interdire l’appel à la prière.

Les Palestiniens vent debout contre la loi israélienne voulant interdire l’appel à la prière.

Les Palestiniens étaient ce 18 novembre au rendez-vous d’un large mouvement de résistance d’un nouveau genre. Pour la première fois depuis l’occupation, le colonisateur décide d’interdire l’appel à la prière dans les mosquées et de faire taire les minarets.

Le texte sur les appels à la prière s’appliquerait, selon le projet de loi qui sera voté demain, aux mosquées en « Israël » ainsi que dans les Territoires qu’Israël a annexés, c’est-à-dire le Golan syrien et Jérusalem-Est, palestinienne.

Vent debout contre cette énième provocation touchant le culte de la majorité des Palestiniens, les habitants d’Al Quds (Jérusalem) sur lesquels s’appliquera également cette loi, ont décidé de faire entendre l’appel de al adhan depuis les toits de leurs maisons.

Lors du sermon du vendredi (Khutba), Cheikh Mohamed Hussein a attaqué le maire Nir Barkat pour avoir demandé à la police israélienne d’appliquer une loi contre le soi-disant « bruit insupportable » de l’appel à la prière dans les mosquées situées à Jérusalem occupée.

« Les échos de l’appel à la prière seront entendus dans la mosquée Al-Aqsa et toutes les autres mosquées dans et autour de Jérusalem occupée », a déclaré le Cheikh Hussein. « Ceux qui sont gênés doivent quitter les territoires occupés. »

Un slogan repris par la députée arabe Hanine Al Zoabi. « Ceux que al adhan gêne n’ont qu’à rentrer en Europe » dit-elle en réponse à cette nouvelle loi. Une réponse relayée par les réseaux sociaux via le # les minarets ne se tairont pas (#لن تسكت المآذن)

Dans sa ville, Nazareth (Al Nasira), la plus grande ville arabe des territoires occupés, le vote de dimanche est considéré comme « la preuve que les milieux fascistes et racistes ont eu la haute main sur les décisions ». Aussi, l’appel à la prière a été tout bonnement effectué à partir de clochers des églises.