Le pétrole continue sa chute sous les 60 dollars à New York

Le pétrole continue sa chute sous les 60 dollars à New York

À New York, le prix du baril s’enfonce sous la barre des 60 dollars, évoluant à ses plus bas niveaux depuis mi-juillet 2009 après un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pessimiste sur la demande mondiale en 2015.

Les prix du pétrole décrochent en cours d’échanges européens, alors que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2015. Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,95 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de jeudi. La référence européenne du brut est tombée vers 09H20 GMT à un nouveau plus bas depuis juillet 2009, à 62,75 dollars. A New York, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier cédait 1,19 dollar à 58,76 dollars le baril, évoluant à ses plus bas niveaux depuis mi-juillet 2009, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Chaque jour, il se passe quelque chose qui sert de prétexte à une nouvelle baisse», a noté John Kilduff d’Again Capital. «Depuis hier, il y a bien sûr le rapport de l’AIE (…) C’est toujours la même histoire d’offre en excès.»

L’AIE a abaissé vendredi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2015, à 93,3 millions de barils par jour (mbj), contre une anticipation précédente de 93,6 mbj. Elle a expliqué cette prévision par une reprise plus timide que prévu de la croissance mondiale l’an prochain, dans un contexte de surabondance de l’offre, et a également évoqué la suppression des subventions publiques aux produits pétroliers dans certains pays et la force du dollar. En effet, plus le billet vert est fort, moins les actifs libellés en dollars sont intéressants pour les acheteurs munis d’autres monnaies.

L’AIE a notamment prévu une baisse de 195.000 barils par jour (bpj) pour la demande russe, a souligné Matt Smith de Schneider Electric. «En même temps, elle a augmenté de 200.000 boj sa prévision de production pour les pays hors de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). L’assaut conjugué de la hausse de l’offre et du ralentissement de la demande pousse le WTI largement sous les 60 dollars.»

La veille, l’Opep avait déjà abaissé ses estimations de consommation mondiale de pétrole, avec une hausse de la demande de 1,12 million de barils par jour (mbj) en 2015, à 92,26 mbj, contre une augmentation de 1,19 mbj précédemment.