L’Algérie ne tire parti que de la moitié de son capital humain (rapport)

L’Algérie ne tire parti que de la moitié de son capital humain (rapport)

L’Algérie n’a développé qu’un peu plus de la moitié de son capital humain, un faible score causé notamment par un taux de chômage élevé chez les jeunes et l’inégalité d’accès à l’éducation et à l’emploi entre hommes et femmes, a révélé mercredi 13 septembre un rapport publié par le Forum économique mondial.

L’Algérie figure au 112e rang sur 130 pays dans « l’indice du capital humain » qui représente la capacité des Etats à réaliser le potentiel économique de leur population. Avec seulement 51,51% de son capital humain développé, le pays est loin derrière la Norvège (77,12%), la Finlande (77,07%) et la Suisse (76,48%), respectivement les trois premiers du classement.

Sur un plan régional l’Algérie devance le Maroc (118e) et la Tunisie (115e) mais l’Egypte (97), le Koweït (96) et l’Arabie Saoudite (82). Les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et le Qatar (45, 47, 55) arrivent en tête de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

L’indice calculé par le Forum reflète entre autre le niveau de formation de la population, le niveau de participation au marché du travail, ou la part de salariés hautement qualifiés dans l’emploi global.

Non seulement l’Algérie ne développe que la moitié de son capital humain, mais elle a aussi un faible retour sur investissement dans l’éducation et la formation. Avec 53,3% seulement sur ce plan l’Algérie est classée 115e. Un score handicapé par le taux de chômage, le sous-emploi et la faible participation des femmes au marché du travail.

En terme de savoir-faire, l’Algérie est classée 103e. Ce critère prend en compte le taux d’emploi dans les métiers hautement qualifiés et à qualification moyenne ainsi que la disponibilité des employés qualifiés.

Le sous-emploi et la non-utilisation du potentiel humain disponible sont des problèmes mondiaux, estime le forum économique mondial qui préconise aux gouvernements et aux employeurs de fournir plus d’efforts dans la formation.

«  »Nous avons besoin d’un changement de mentalité et d’une véritable révolution pour adapter nos systèmes éducatifs aux apprentissages nécessaires à la main-d’oeuvre de demain », a estimé Klaus Schwab, le président du Forum mondial de l’économie.