La torture en Egypte : probable crime contre l’humanité selon HRW

La torture en Egypte : probable crime contre l’humanité selon HRW

La torture de détenus politiques en Egypte « constitue probablement un crime contre l’humanité », a estimé l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) dans un rapport rendu public mercredi.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a dénoncé un rapport « basé sur des témoignages non documentés ».

Le rapport « ignore les progrès réalisés par l’Egypte dans le domaine des droits de l’Homme ces dernières années », a déploré son porte-parole Ahmad Abou Zeid.

Depuis la chute du président islamiste Mohamed Morsi en 2013 puis l’élection d’Abdel Fattah Al-Sissi, ex-chef de l’armée, en 2014, les ONG internationales et égyptiennes dénoncent régulièrement l’action des agents de sécurité. Au moins 60.000 personnes ont été arrêtées durant cette période, selon HRW.

Dans le rapport de 63 pages, HRW publie les témoignages de 19 victimes de torture, obtenus lors d’entretiens réalisés sur place en 2016 et 2017.

« Les 19 victimes ont été torturées dans des commissariats ou des bureaux de la sécurité nationale à travers le pays », précise l’ONG.

Généralement accusés d’être membres des Frères musulmans.

AFP