La Russie se retire de la Cour pénale internationale (CPI)

La Russie se retire de la Cour pénale internationale (CPI)

Après le retrait de plusieurs pays africain de la Cour Pénale Internationale (CPI), aujourd’hui c’était au tour de la Russie de faire le même chemin.

La Russie a annoncé ce mercredi 16 novembre le retrait de sa signature du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). Elle lui reproche son manque d’indépendance et de ne pas avoir été à la hauteur des espoirs placés en elle.

Le président russe Vladimir Poutine a signé mercredi un décret en ce sens. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a été chargé d’informer les Nations unies de cette décision.

Plus tôt cette semaine, la CPI avait publié une déclaration dans laquelle elle considérait que la Russie et l’Ukraine étaient impliquées dans un conflit armé, avec la Crimée comme territoire occupé.

La Russie a signé en 2000 mais n’a pas ratifié le Statut de Rome créant la CPI, tout comme 31 autres Etats, dont les Etats-Unis et Israël. Ce texte définit les crimes internationaux sur lesquels la Cour a un pouvoir juridictionnel.

L’Appel de la CPI

« Ne partez pas », a déclaré mercredi le président de l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). Il lançait ce « message solennel» aux trois pays africains qui ont récemment annoncé leur retrait de la CPI.

Le « puissant sentiment d’injustice » des Etats africains qui accusent la Cour de persécution envers les Africains « a pris les contours d’une crise qu’il faut vite circonscrire depuis le retrait de trois Etats », a plaidé Sidiki Kaba à l’ouverture de la quinzième Assemblée des Etats parties à La Haye.

Lundi, la Gambie a officiellement notifié son retrait de la CPI auprès des Nations unies, après l’Afrique du Sud et le Burundi en octobre. Le retrait des trois pays, représentés à l’Assemblée de la CPI par une délégation, doit prendre effet un an après la réception de cette notification. « Je voudrais leur dire qu’ils ont été entendus », a ajouté Sidiki Kaba, parlant de « critiques légitimes ».

Fondée en 2002, « la Cour traverse un sale temps. On ne peut pas nier que c’est un moment difficile, mais je suis optimiste, je crois aux vertus d’un dialogue constructif au sein de cette assemblée », a poursuivi celui qui est aussi ministre sénégalais de la Justice.