La Chine dévoile ses ambitions spatiales

La Chine dévoile ses ambitions spatiales

Ces prochaines années, la Chine compte bien s’aventurer un peu partout dans le Système solaire. De la Lune à Uranus en passant par Jupiter, les ambitions spatiales du pays sont impressionnantes. La Chine veut aussi étudier les ondes gravitationnelles et rechercher de la vie extraterrestre.

Lorsqu’elle a débuté sa conquête spatiale, la Chine accusait cinquante ans de retard par rapport aux États-Unis et à la Russie. Aujourd’hui, la situation a bien changé. Si, dans certaines niches technologiques, le pays accuse encore un certain retard, notamment en raison des règles Itar qui l’empêchent d’utiliser des composants américains, dans d’autres, il est en pointe. C’est par exemple vrai en ce qui concerne la technologie antisatellite ou les communications quantiques.

Récemment, une conférence s’est tenue (GLEX 2017) à destination des gouvernements, des agences spatiales, des industriels et des entrepreneurs. Il s’agissait de leur proposer un forum de haut niveau pour échanger, analyser et confronter leurs expériences dans le domaine spatial. Durant cet évènement, la Chine a dévoilé de nouvelles ambitions dans le domaine de l’exploration robotique du Système solaire. En début d’année, elle avait donné un aperçu de ce que pourraient être ses missions futures.

Ainsi, l’intérêt pour les astéroïdes et Jupiter s’est matérialisé avec l’annonce d’une mission de retour d’échantillons d’un astéroïde et celle de l’envoi d’une sonde à destination de Jupiter et Ganymède (2036). Uranus est également une cible pour une mission durant la décennie 2040.

Rapporter des échantillons de la Lune et de Mars

En 2018, la Chine rapportera des échantillons lunaires avec la mission Chang’e 5. Et, si l’on se fie aux dates avancées, dès le début de la décennie 2030, la Chine pourrait être la première nation à amener des échantillons de Mars sur la Terre, bien avant la Nasa.

Cela dit, malgré les tergiversations américaines sur le financement d’une mission de retour d’échantillons martiens, il serait très surprenant que les Chinois réussissent cet exploit en premier. D’abord parce qu’ils n’ont pas totalement mis au point les technologies nécessaires à chaque phase de cette mission et, d’autre part, parce que la Nasa a tout de même un temps d’avance. En effet, en 2020, celle-ci lancera le rover provisoirement appelé Mars 2020 qui devra notamment préparer un petit colis d’échantillons qu’une mission ira récupérer plus tard.

Ondes gravitationnelles, vie extraterrestre et activités sur la Lune

Dans le domaine des sciences spatiales et des études des phénomènes astronomiques les plus violents et énigmatiques, les ambitions de début d’année sont confirmées. À ce qui était prévu (étude de la matière noire et des trous noirs par exemple), s’ajoute la volonté de mieux comprendre les ondes gravitationnelles et la recherche d’indices de toute forme de vie extraterrestre.

On notera aussi que notre satellite naturel est toujours au programme avec des ambitions renforcées, élargies à des missions annonciatrices d’activités humaines sur la Lune. Un nouveau cycle de missions lunaires pourrait se mettre en place avec l’envoi d’atterrisseurs aux pôles et sur la face cachée.