Colombie : L’ONU va continuer de soutenir le processus de paix

Colombie : L’ONU va continuer de soutenir le processus de paix

L’ONU va continuer de soutenir le processus de paix en Colombie et pourrait en particulier superviser le cessez-le-feu bilatéral entre Bogota et les Farc, a indiqué le président du Conseil de sécurité.

A l’issue d’une réunion à huis clos mardi dernier sur ce dossier, l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a rappelé la demande faite par Bogota et les ex-rebelles marxistes « pour que la mission de l’ONU surveille et vérifie le cessez-le-feu bilatéral » malgré l’échec du référendum qui devait entériner un accord de paix.
Le Conseil attend pour ce faire des recommandations de la part du secrétaire général Ban Ki-moon sur le mandat de la mission, a-t-il indiqué. Le Conseil encourage les protagonistes à « maintenir l’élan dans le processus de paix » et il « réaffirme son plein soutien à ces efforts », a-t-il ajouté.
Le Conseil ne doit « pas nécessairement » adopter une nouvelle résolution, a expliqué M. Tchourkine. Il suffira que M. Ban lui adresse par lettre « des recommandations sur le rôle de la mission de l’ONU dans la supervision de cessez-le-feu » et que le Conseil lui réponde. Si le « oui » l’avait emporté lors du référendum du 2 octobre, la mission de l’ONU, composée de quelque 450 observateurs militaires, aurait été chargée de vérifier le dépôt des armes par la guérilla dans 27 points de concentration.
Les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil ont entendu mardi un compte-rendu du chef de la mission, le Français Jean Arnault. Le président Juan Manuel Santos et le chef des Farc, Timoleon Jiménez ou « Timochenko », ont signé le 26 septembre un accord pour clore une confrontation qui aura duré 52 ans. Mais, à la surprise générale, les électeurs colombiens avaient rejeté le 2 octobre ce texte historique à une très courte majorité (50,2%) lors d’un scrutin marqué par une abstention record de plus de 62%, obligeant les deux parties à reprendre les pourparlers.
Les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) sont issues d’une insurrection paysanne en 1964. Le conflit, qui a impliqué d’autres guérillas extrémistes de gauche et de droite et les forces armées, a fait plus de 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés dans le pays.