Barack Obama à Montréal “Daech sera vaincu tôt ou tard”

Barack Obama à Montréal “Daech sera vaincu tôt ou tard”

Prononçant mardi soir un discours devant plus de 6 000 personnes à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le 44e président des États-Unis admet, cependant, que le terrorisme islamiste ne sera pas vaincu “du jour au lendemain”, d’où la nécessité, selon lui, pour la communauté internationale de “travailler ensemble”. “Je suis convaincu que Daech sera détruit tôt ou tard”, pronostique-t-il. Face à la menace terroriste, M. Obama suggère de renforcer les alliances au lieu de s’isoler. “Face aux menaces mondiales, nous sommes tentés de nous replier sur nous-mêmes. La planète est plus connectée que jamais, mais cela augmente aussi la propagande terroriste, en propageant la haine et la violence”, estime Obama, qui n’a pas manqué d’évoquer les derniers attentats de Manchester et Londres. “La peur devrait être remplacée par l’espoir”, tonne-t-il, sans faire allusion à la crise qui sévit présentement au Moyen-Orient. Ainsi, la guerre civile en Syrie est complètement zappée par l’hôte de Montréal. Abordant le gros dossier des changements climatiques, le conférencier a lancé quelques piques à l’endroit de son successeur qu’il a pris le soin de ne pas nommer. “Je suis déçu de la décision de l’actuelle administration de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat”, déplore-t-il, avant de développer un plaidoyer en faveur de la cause environnementale. L’orateur s’est dit ravi que des États américains, des entreprises et villes américaines se soient engagés à respecter l’Accord de Paris sur le climat duquel s’est retiré son pays sur décision du président Donald Trump. “À Paris, nous nous sommes rassemblés autour de l’entente la plus ambitieuse de l’histoire pour lutter contre les changements climatiques. Une entente qui donnera, demain, au monde une chance de s’en sortir”, ajoute-t-il. Comme pour étayer son propos, l’ancien président américain affirme que, durant son magister à la Maison-Blanche, des changements aussi bien aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde ont été constatés. Il a cité l’exemple des énergies vertes qui ont pris désormais de l’ampleur avec l’éolien qui a triplé et l’énergie solaire qui a décuplé. À tel point que les coûts des énergies propres et fossiles sont devenus presque comparables. Obama a aligné les défis que le monde doit affronter de front : le terrorisme, le réchauffement climatique, l’immigration de masse et les inégalités économiques. Sur ce dernier point, Obama croit que les inégalités sociales constituent une menace à la paix et à la démocratie. C’est la raison pour laquelle beaucoup se sentent aujourd’hui dans l’insécurité, explique-t-il encore, avant de préciser qu’il faut “combler l’écart entre les pays riches et les pays pauvres”. Car, selon lui, si les pays pauvres ne sont pas aidés par les plus riches, la stabilité va s’effondrer inexorablement.