Ouverture sur l’environnement socio-économique, une responsabilité sociétale de l’Université

Ouverture sur l’environnement socio-économique, une responsabilité sociétale de l’Université

a7a2f2fef13711e70b636dc2ad5c3263_M.jpgORAN – L’université d’Oran 1 « Ahmed Ben Bella », à l’instar de nombre d’établissements d’enseignement supérieur, s’est engagée dans la mise en place d’une collaboration plus marquée avec son environnement socioéconomique.

Cette ouverture, caractérisée par une feuille de route axée sur la formation et le partenariat, s’inscrit dans « la logique de la responsabilité sociétale de l’université pour répondre aux ambitions et objectifs affichés par la nouvelle loi sur la recherche scientifique et le développement technologique de 2015 », soutiennent des chercheurs.

« Déjà, la loi 05-08 de février 2008, relative à la recherche et au développement technologique, a été la consécration de la recherche scientifique en tant que facteur essentiel de développement socioéconomique et culturel du pays pour la période 2008-2013 », rappelle Pr. Khadidja Guenachi, directrice de laboratoire et membre du Bureau de liaison université/entreprises (BLUE).

« Propulser la recherche scientifique au rang de levier efficace du secteur socioéconomique est l’un des premiers objectifs de la nouvelle loi sur la recherche scientifique et le développement technologique du quinquennat 2015-2020 », a-t-elle indiqué.

« La tendance dans la nouvelle législation est en faveur de la consolidation des passerelles entre le secteur de la recherche et la sphère économique », observe Pr Guenachi, expliquant que l’ambition est de « rendre la recherche scientifique productrice de savoir-faire ».

Cet objectif passe inéluctablement par le développement des métiers de l’ingénieur, la conceptualisation des savoir-faire et la formation de gestionnaires à même d’accompagner et d’assurer le fonctionnement de toutes les institutions telles celles de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur.

D’autres acteurs sont également impliqués, dont ceux relevant des ministères des Collectivités locales, de l’Environnement et de l’Aménagement des Territoires, du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, de l’Industrie et de la Promotion de l’Investissement, du Commerce et des Finances.

L’association de ces différents secteurs permet de « réunir les conditions adéquates à mettre en place pour que la stratégie de développement durable, l’émergence de l’innovation et la recherche soient intégrés à tous les niveaux », suggère l’universitaire.

Mettre en place des passerelles

Directrice du Laboratoire de recherche sur les Risques industriels, technologiques et environnementaux (RITE), Pr Guenachi a initié de nouveaux parcours de formation dans le domaine dit des cyndiniques (sciences du danger).

« Cette filière qui vise à rendre intelligibles, donc prévisibles, les accidents, et, à défaut de les supprimer, en diminuer l’impact sur l’environnement en cas de survenance, permet de repenser les activités socioéconomiques en terme de durabilité, de sûreté et de sécurité », a-t-elle expliqué.

L’Université d’Oran 1 est à ce titre porteuse d’un projet de création d’un Centre national de recherche en risques majeurs et en chimie verte, visant à développer le concept de l’écosystème, de l’innovation et de l’entrepreneuriat en s’inscrivant dans la perspective de l’économie verte synonyme d’industries propres.

L’opération a pour but de favoriser l’adaptation à un futur environnement qui se veut propre, utilisant des sources d’énergies renouvelables et préservant l’écosystème d’éventuels process polluants, donnant aussi la possibilité de création de nouveaux métiers en perspective.

Ce projet et d’autres encore portés par l’Université d’Oran évoluent dans un contexte marqué par les défis de développement humain durable, d’où la nécessité de faire le saut qualitatif dans la collaboration avec les acteurs socioéconomiques.

Le partenariat université-entreprises se traduit par le montage de projets structurants et d’utilité publique qui peuvent être réfléchis conformément aux orientations des différents Sommets de la Terre avec la principale recommandation d’évoluer vers l’économie verte, donc les industries propres.

Parallèlement au développement de la recherche, l’Université d’Oran 1 a également lancé, en mars dernier, une action intersectorielle portant promotion de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes.

L’accompagnement qualitatif des jeunes constitue l’objectif essentiel de cette action définie par une convention-cadre signée entre l’Université d’Oran 1, les Directions de l’emploi et de la formation professionnelle ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oranie (CCIO).