Le Royaume-Uni se dote d’une armée de cyber-guerriers

Le Royaume-Uni se dote d’une armée de cyber-guerriers

Le Royaume-Uni s’est doté de cyber-guerriers pour lutter contre le terrorisme en ligne, a révélé mercredi le secrétaire britannique à la Défense, Michael Fallon.

La nouvelle génération de cyber-guerriers du Royaume-Uni s’attaque aux terroristes du groupe autoproclamé Etat Islamique (EI/Daach). Les premiers tests des capacités de guerre numérique du pays se sont avérés « efficaces », a déclaré M. Fallon dans un discours à l’Institut Royal des Affaires Internationales, Chatam House. « Les cyber attaques ont prouvé les capacités offensives des nouvelles forces numériques contre les réseaux du groupe terroriste Daech et ses réseaux sociaux en Syrie et en Irak », a-t-il dit. Le ministre a précisé que ce « succès » signifie que le Royaume-Uni, en tant que membre de l’Otan, peut maintenant proposer de mettre sa cyber-capacité à la disposition de l’Occident. « Je confirme aujourd’hui que nous utilisons une cyber attaque contre Daech à Raqa comme nous l’avons déjà utilisé à Mossoul », a ajouté le ministre britannique de la Défense. Il a indiqué qu’à Mossoul, le Royaume-Uni a réussi à « soutenir les forces irakiennes en désactivant certains systèmes informatiques » de manière à affaiblir la capacité de Daech à résister aux forces irakiennes. En Syrie, les cyber-guerriers britanniques ont également « permis d’aider la sortie de Daech de Raqa » en Syrie, selon M. Fallon.

Suite aux attentats perpétrés à Londres, le 22 mai à Westminster et le 3 juin à London Bridge, le Royaume-Uni a décidé de prendre de nouvelles mesures pour lutter contre le terrorisme en s’attaquant aux réseaux sociaux et en renforçant la cyber-surveillance. La Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé dans un discours le 6 juin, les réseaux sociaux de « laxisme » sur la propagation du terrorisme et de violence en ligne. Elle avait plaidé pour une nouvelle stratégie et de nouvelles réglementations à même de réduire l’espace d’expression des extrémistes sur Internet. Mme. May s’était attaquée a des applications d’Internet, telle que Whatsapp, les accusant d’offrir « un espace sur » pour les terroristes, avec les conditions de confidentialité.