La microélectronique et l’impression 3D au service de la voiture connectée

La microélectronique et l’impression 3D au service de la voiture connectée

Après avoir ouvert de nouveaux horizons à l’humanité, en raccourcissant les distances entre les villes, la voiture est entrain de devenir un véritable terminal de connexion aux réseaux mobiles. Elle contient de plus en plus de données dont une partie est utilisée par les constructeurs automobiles pour créer de nouveaux types de marchés, directement liés au secteur des télécommunications.

L’ère de l’électronique numérique greffée au progrès constaté dans le développement des applications mobiles a accéléré la tendance de la voiture connectée. De plus en plus de constructeurs se sont engagés, aux côtés d’éditeurs de softwares et de compagnies IT, dans la « bataille » et plus précisément dans celle des habitacles et tableaux de bord de demain.

Aujourd’hui, des fournisseurs de systèmes d’exploitation comme Microsoft ou Google ont réussi à faire embarquer leurs systèmes d’exploitation dans les composants intelligents du tableau de bord. De leur côté, les fabricants des composants électroniques veulent aussi être des acteurs de l’environnement futur des voitures. Ainsi, l’équipementier américain Qualcomm a dévoilé sa solution, le C16 C-V2X, un jeu de composants électroniques (chipset) intégré dans une plateforme pour fournir grand nombre de capteurs, radars et détecteurs miniaturisés afin d’intercepter un maximum de signaux externes utiles. Il s’agit d’embarquer dans les tableaux de bord des voitures des cartes à puces électroniques pour permettre aux voitures connectées de communiquer automatiquement entre elles et avec leur environnement.

C’est une nouvelle technologie qui apportera de la performance dans la communication entre le véhicule et son environnement, y compris dans des zones situées en dehors du champ de vision. Sur son blog, Qualcomm explique que la solution permet aux données mobiles générées par le tableau de bord d’un véhicule connecté de transiter automatiquement via les réseaux 4G et 5G, sans passer par un abonnement ni une carte SIM mobiles. La technologie du fournisseur américain a déjà reçu l’appui de plusieurs constructeurs automobiles, comme Audi, Ford et PSA (Peugeot et Citroën), mais aussi d’organisations, comme le SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation).

En faisant interfonctionner le système d’exploitation de la voiture avec les chipsets de Qualcomm, il sera alors possible d’associer n’importe quel terminal intelligent à la conduite du véhicule. Dès que le conducteur s’installe au volant, ou carrément à distance, pour la conduite à distance assistée par réseaux mobiles, le nouveau système de conduite a déjà intégré les données clés contenues dans le terminal mobile.

Un flux de données

Le conducteur pourra alors exécuter des applications classiques en voiture comme la téléphonie, la messagerie SMS, des Web Radio, de la recherche de parkings. En dépit de l’intégration de ces fonctionnalités de navigation dans le menu du tableau de bord, les démarches humaines intervenantes dans le moteur, le freinage, le contrôle de vitesse et le stationnement sont maintenues, puisqu’elles sont remplacées par des capteurs électroniques de plus en plus nombreux. Ces derniers produisent à la fois plusieurs catégories de flux de données, créant une modernisation de l’automobile. Les applications de guidage, de confort, de maintenance, de connectivité et d’assistance à la conduite sont les principaux facteurs de cette amélioration. Cette mutation a transformé

les tableaux de bord des voitures en cockpits d’avions, consolidant ainsi le partenariat entre les fabricants de composants électroniques, opérateurs de télécommunications, éditeurs de logiciels et constructeurs automobiles.

Dans cette course aux véhicules intelligents, le fabricant français de pneumatiques, Michelin, planche sur un concept de roue-pneu imprimée en 3D et constituée de matériaux recyclés pour équiper les voitures autonomes. Ce prototype de pneu, baptisé Concept Vision, est présenté comme un pneu increvable, tirant sa robustesse de sa structure biomimétique.

La firme compte employer le procédé chimique de la vulcanisation à froid, qui permet de rendre le matériau élastique. La bande de roulement est biodégradable, et peut être réimprimée en quelques minutes pour pallier son usure ou s’adapter aux changements des conditions sur la route. L’automobile deviendra ainsi un nœud du réseau de communication dit « car-to-x ».

Les automobilistes pourront envoyer et recevoir des données entre eux, ou avec d’autres équipements, ou encore directement avec des services web. La voiture mutera en un véritable terminal doté d’un système intelligent capable d’assurer l’optimisation du trafic automobile. Tous les futuristes des fabricants de l’auto connectée s’accordent à dire que le déploiement annoncé du « Car2X » sur les routes sera l’unique remède à l’explosion du trafic routier dont le parc mondial passera à 4 milliards de véhicules en 2050.