Google veut supprimer l’interprète humain !

Google veut supprimer l’interprète humain !

Les dix dernières années témoignent de progrès énormes réalisés dans l’automatisation des systèmes de traduction des langues. En décryptant les propriétés et les caractéristiques de la traduction vocale, les modèles mathématiques de l’analyse automatique de la parole humaine améliorent sa performance et mènent directement à une traduction audio en temps réel, en ligne ou en mode déconnecté.

En incluant simultanément les réseaux de télécommunications, l’Internet, les technologies de la reconnaissance vocale et la VoIP (Voice over IP) dans ce processus, la traduction est en voie d’atteindre son objectif principal, celui de permettre de communiquer sans aucune contrainte linguistique ou phonétique. « Pixel Buds », un casque sans fil, présenté la semaine dernière lors de la conférence annuelle de Google, est capable de traduire des phrases entières en temps réel.

Connecté en Bluetooth à un smartphone Android, l’écouteur permet à l’utilisateur d’accéder à Google Assistant, l’assistant personnel, pour discuter avec une personne dans sa langue natale grâce à des voix de synthèse implémentées à l’intérieur du terminal mobile. Cette performance technologique illustre parfaitement l’apport de la numérisation du traitement automatique du langage naturel.

Cependant, tous les efforts effectués pour atteindre l’objectif principal de la traduction vocale, à savoir l’émulation d’un interprète humain, font face au moins à deux grands défis : trouver des règles qui permettent au processeur de l’ordinateur ou du terminal mobile d’analyser des groupes de mots isolés tirés d’un flux vocal afin d’effectuer des traductions via des méthodes standards.

Et apprendre à la machine les particularités de l’accent des locuteurs et la cadence des articulations. Ainsi, l’avancée technologique de la discussion polyglotte, ajoutée à la démocratisation de l’utilisation des smartphones, fait que les principes de la communication parlée sera métamorphosée.

Face à cette « menace » technologique qui pèse lourdement sur le métier de l’interprète, tout professionnel légitime de l’industrie vocale estimera certainement que la sensibilité et l’abstraction de l’interprète humain n’ont toujours pas de place dans le monde de l’intelligence artificielle en général et de la voix de synthèse en particulier.