La maladie d’Alzheimer, c’est quoi au juste ?

La maladie d’Alzheimer, c’est quoi au juste ?

1799809-la-maladie-d-alzheimer-c-est-quoi-au-juste.jpgLa maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative, tout comme la maladie de Parkinson, celle de Creutzfeldt-Jakob ou encore la sclérose en plaques. Bien que ces pathologies aient des manifestations différentes, toutes se caractérisent par une destruction progressive des tissus nerveux du cerveau.

La question qui vient naturellement à l’esprit est de savoir ce qui est à l’origine de la maladie, ce qui provoque son apparition ou la favorise. Sur ce point, le mystère demeure, même si les scientifiques disposent de quelques donnée sur lesquelles s’appuyer.

Ils ont pu identifier plusieurs facteurs qui semblent jouer un rôle dans le développement de la maladie, mais ils n’ont pas encore réussi à déterminer LA cause.

Aujourd’hui, plusieurs pistes sont explorées pour tenter de mieux comprendre.

– La composante génétique

Jusqu’à présent, cinq gènes ont été identifiés comme étant associés au développement de la maladie d’Alzheimer. En fait, pour être plus précis, ce sont des mutations sur ces gènes qui sont en cause. Deux formes de la maladie ont été identifiées et, selon le cas, l’hérédité tient un rôle plus ou moins important dans son apparition : la forme héréditaire, précoce et rare (moins de 1% des cas), et la forme non-héréditaire, généralement à partir de 65 ans et plus répandue. Les causes d’apparition de la maladie diffèrent dans les deux cas.

– Forme familiale

Trois des gènes identifiés, situés sur les chromosomes 1, 14 et 21, sont responsables de la forme précoce héréditaire de la maladie, qui ne concerne qu’environ 1% des cas et se manifeste dès l’âge de 30 ans.

Hériter d’un seul de ces gènes mutés suffit à augmenter significativement les risques de développer la maladie.

– Forme non-héréditaire

Par contre, la forme la plus répandue de la maladie n’a pas de cause déterminée. Néanmoins, il semble que des facteurs génétiques puissent favoriser son apparition : c’est la prédisposition génétique.

Deux gène des cinq identifiés sont en cause ici. La présence d’un seul de ces deux gènes augmente les risques, mais n’est ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante à son développement. En fait, même si l’on est prédisposé génétiquement, on n’est pas forcément certain de développer la maladie.

Puisque actuellement la piste de l’ADN semble être une voie sans issue dans la recherche DU facteur causal de la maladie, les chercheurs se tournent vers d’autres voies pour tenter de trouver une ou des causes directes à la maladie d’Alzheimer.

La démence, une perte d’autonomie

La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus répandue après 65 ans. « Il est important de clarifier cette notion de démence, tempère le Pr Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer et de l’équipe « Cognition, neuro-imagerie et maladies du cerveau », à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière. Souvent on associe la démence à une idée de folie ou de déraison, alors qu’en fait il n’en est rien. Médicalement, la démence signifie une perte d’autonomie du sujet, qui ne peut plus se prendre en charge et assumer seul certaines tâches bien définies : la gestion financière, se déplacer seul ou bien encore téléphoner. »