Harcèlement à l’école : comment réagir ?

Harcèlement à l’école : comment réagir ?

2555888-quels-sont-les-differents-cas-de-harcelement-a-l-ecole (1).jpgLe harcèlement dont peut être victime un écolier peut prendre différentes formes : il peut s’agir de violences physiques (coups, blessures), psychologiques (moqueries, menaces, gestes et mots blessants, etc.), ou encore sexuelles. Généralement, un ou plusieurs élèves – parfois même des adultes ou professeurs – exercent ces violences sur un autre élève qui ne peut se défendre. Mais « dans tous ces cas de harcèlement, la violence psychologique reste omniprésente« , précise Hélène Romano, psychologue.

Dans chaque type de harcèlement, la violence psychologique est toujours présente. 

Il est important de distinguer également le harcèlement de la violence. Parfois, il arrive en effet que des enfants se bagarrent ou montrent une attitude violente, mais sans volonté de harceler l’autre.

Des actes de violence répétés. « Dans le cas d’un harcèlement, il y a une notion de durée et d’intention de nuire« , explique la psychologue. Il s’agit en effet d’un acte répété, qui s’inscrit dans le temps et qui est fait dans le but de blesser l’autre. D’ailleurs, si une personne porte plainte pour harcèlement, il lui faudra prouver que ce n’est pas la première fois que cet acte se produit et qu’il est intentionnel.

En cas de harcèlement sur un enfant à l’école, les parents doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls dans leurs démarches.

« Si votre enfant est victime de harcèlement, il est préférable d’inscrire ces démarches dans un cadre médical en consultant un professionnel de santé qui, en relation avec le médecin scolaire, examinera l’enfant et déterminera son état physique et psychologique« , recommande Hélène Romano, psychologue. L’enfant pourra alors bénéficier de soins et surtout d’une aide médico-scolaire qui l’autorisera à ne plus fréquenter l’école pendant une période, tout comme un adulte malade qui ferait un arrêt de travail. En effet, si l’enfant souffre trop physiquement ou psychologiquement, le médecin pourra alors établir un constat qui lui permettra de bénéficier d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI). C’est pourquoi il est important de passer par un professionnel de santé. Il est préférable de consulter un médecin avant de s’adresser directement aux responsables de l’établissement.
A la suite de ce constat, médecins et parents font le point ensemble avec la direction de l’établissement. Si les parents souhaitent aller plus loin, en fonction de la situation, ils peuvent saisir des conseillers au niveau académique ou des médiateurs au niveau régional qui pourront alors intervenir dans l’établissement scolaire de l’enfant.
Ce relais est donc important, d’autant que certaines écoles peuvent parfois réagir avec déni face à des cas de harcèlements, qui représentent un échec pour leur établissement. Ce fut d’ailleurs le cas d’un élève d’une école privée des Herbiers, en Vendée, qui a récemment été renvoyé alors qu’il était lui-même harcelé par ses camarades !
Faut-il ou non les changer de classe ? 
Si l’enfant demande à changer de classe ou d’école, oui. Il peut parfois s’agir du bien de l’enfant, d’une manière de le protéger (dans certains cas). En revanche, s’il fait cette demande et qu’on le lui refuse en l’obligeant à retourner à l’école, ce sera pour lui d’autant plus difficile. Selon les démarches effectuées, les parents peuvent aussi être aidés pour le changement d’établissement. L’enfant peut alors être prioritaire pour être affecté où il le souhaite.