Améliorer les conditions d’accueil et la prise en charge des malades au service des urgences chirurgico-médicales (UMC), éviter à des patients qui n’ont pas de pathologie grave d’attendre trop longtemps aux urgences médicales, augmenter de manière significative le personnel médical et paramédical, continuer à doter les urgences de matériels de pointe pour l’innovation et la recherche, tels sont les objectifs de la feuille de route tracée par le nouveau responsable des UMC du CHU de Tlemcen, Pr Bouayed Aman Allah Yacine, désigné, le 13 avril dernier, à la tête de ce service pour une période de 4 années, suite à sa participation en janvier 2017 à un concours national de chefferie à ce poste. «Nous réalisons quotidiennement quelque 300 à 350 consultations non programmées et chirurgicales au sein de cette structure de 18 lits, qui comprend des unités de soins et de consultations, réanimation, bloc opératoire et d’hospitalisation de courte durée, et dispose de 2 chirurgiens, 1 réanimateur et 5 infirmiers, alors que nous recevons les patients de toute la wilaya et d’autres régions avoisinantes comme Béni-Saf, Mécheria, El Bayadh, Naama et Aïn Sefra. L’on peut donc facilement imaginer la situation très difficile vécue par l’ensemble de nos agents à cause du flux massif des malades et de leurs familles, la pression, le stress, le décès des patients et le manque criant des effectifs, qui perturbent quelque peu le fonctionnement du service et épuisent les agents, qui font tout pour soigner le malade sur la base d’un bon diagnostic et un traitement adapté, sans compter aussi les attitudes agressives de quelques patients ou de leurs proches. Ce n’est donc pas une activité de tout repos, mais nous veillons au grain pour la bonne marche de cette structure névralgique dans le processus de soin du malade. Une nouvelle structure des UMC est en cours de réalisation à l’hôpital même, ce qui va beaucoup nous aider», a expliqué le Pr Bouayed.
Interrogé sur le circuit du patient dans le service des urgences médico-chirurgicales du CHU de Tlemcen, notre interlocuteur a précisé que «ce service englobe les urgences vraies et les urgences ressenties. Pour les urgences vraies, elles correspondent aux situations où un avis médical est immédiat et indispensable, comme par exemple un accident de la route qui met en jeu le pronostic vital ou fonctionnel du patient, et les urgences ressenties ou ce qu’on appelle les fausses urgences, qui correspondent aux états morbides susceptibles par leur intensité d’apparaître comme un état d’urgence pour le patient ou pour son entourage non qualifié.
Pour les urgences vraies, elles comprennent les urgences médicales absolues, potentielles et différées. Les urgences médicales absolues concernent surtout les malades qui nécessitent des gestes de réanimation de service.
Ce sont des urgences lourdes et graves et le plus souvent ces genres de malades sont ramenés aux UMC par la protection civile ou le SAMU. Ils sont ensuite dirigés vers la salle de déchocage».
