Prise en charge des non-voyants à l’étranger: Le défi humanitaire d’une bienfaitrice béjaouie

Prise en charge des non-voyants à l’étranger: Le défi humanitaire d’une bienfaitrice béjaouie

Grâce à l’avancée technologique, mais aussi aux gestes humanitaires des bienfaiteurs et autres âmes charitables, il est désormais possible de redonner espoir aux non-voyants avec l’avènement de “l’œil bionique”, une solution révolutionnaire à la cécité. Il s’agit, en fait, d’une prothèse servant à remplacer un organe visuel défaillant par un appareil composé d’une paire de lunettes avec caméra intégrée, d’un boîtier électronique portatif qui traite les données reçues par la caméra et d’un système de transmission allant jusqu’à un implant oculaire, expliquent des spécialistes en la matière.

Selon eux, cette nouvelle technique a déjà fait ses preuves sur quelques patients de par le monde, dès lors que de nombreuses expériences très prometteuses ont permis à plusieurs non-voyants d’obtenir un meilleur confort de vie, voire de recouvrer la vue. Afin de faire bénéficier des aveugles algériens de cette technique novatrice, une âme charitable habitant la ville d’El-Kseur (Béjaïa), dont les parents sont établis en France, a déjà entrepris des démarches auprès d’une clinique parisienne spécialisée dans la prise en charge des pathologies de la vision.

Ainsi, Mme Bouadjadja Nassima, mère de famille, s’est déplacée, récemment, dans la capitale de l’Hexagone, pour prendre attache avec les responsables du service des patients étrangers non assurés sociaux du centre hospitalier national d’ophtalmologie (Chno) des Quinze-Vingts, sis au 12e arrondissement de Paris. Selon Mme Bouadjadja qui s’est présentée, avant-hier, à notre rédaction, munie de dossiers médicaux de pas moins de sept non-voyants de la wilaya de Béjaïa et des documents administratifs du Chno de Paris, les responsables de cette clinique ophtalmologique sont prêts à recevoir les patients algériens pour peu que les modalités d’obtention d’un rendez-vous et les conditions financières soient respectées.

Outre le manque de moyens financiers, cette dame, qui a le cœur sur la main, déplore certaines tracasseries administratives, notamment la lenteur dans la délivrance de passeports biométriques et de visas pour cette couche défavorisée et vulnérable de la société. “J’ai déjà reçu sept dossiers médicaux de non-voyants qui attendent toujours d’être transférés en France pour subir cette intervention chirurgicale qui consiste à implanter un œil bionique, source d’espoir pour nos aveugles”, nous fait savoir Mme Bouadjadja, qui saisit cette opportunité pour lancer un appel à toute âme charitable désirant aider financièrement ou moralement cette catégorie de handicapés de se rapprocher d’elle. Il faut préciser qu’une telle intervention chirurgicale pourrait coûter jusqu’à 100 000 euros pour chaque patient, a-t-elle souligné.

Altruiste et combative, Mme Bouadjadja ne compte pas renoncer à son engagement pour mener à bien ses actions à vocation caritative. Le seul projet qui lui tient à cœur depuis des années est de créer une association de wilaya à caractère humanitaire qui se chargera d’aide et de prise en charge de personnes en détresse, des handicapés mentaux et physiques, des femmes au foyer et celles violentées, des mères célibataires, des enfants abandonnés… Un cadre organisationnel qui lui permettra d’activer légalement et plus efficacement surtout. Voilà le rêve inachevé que Nassima veut réaliser prochainement.