Dr Bekkat Berkani Mohamed, président du Conseil national de l’ordre des médecins, a déclaré, jeudi à partir de Tlemcen où il présidait une réunion regroupant l’ensemble des membres des conseils régionaux des 48 wilayas, que “l’institution, par le ministère de la Santé, de la garde médicale dans le secteur privé n’est pas raisonnable”. Il a précisé que “les médecins privés peuvent, certes, être mobilisés en cas de besoin, mais pas pour prendre en charge la continuité du service public qui relève de la compétence exclusive des institutions étatiques”. Il a jugé la démarche complètement incongrue, dès lors qu’on veut réinjecter indirectement dans le service public des médecins qui l’ont quitté. “La démarche de la tutelle, engagée du reste sans concertation, semble vouloir prendre en otages les médecins qui ne sont assurés ni d’une protection juridique en cas d’accident survenu dans leur cabinet ni d’une convention signée avec l’autorité administrative compétente”. L’instruction de la tutelle, émise en août dernier, édicte que les médecins privés, selon une liste de garde nominative, doivent impérativement assurer une permanence dans leur cabinet, les jours ouvrables autant que ceux fériés et les week-ends.
