Maladies neurologiques en milieu scolaire 1000: cas recensés à Oran

Maladies neurologiques en milieu scolaire 1000: cas recensés à Oran

La situation est encore loin d’être reluisante vu la situation qui continue à se dégrader malgré tous les dispositifs mis en branle.

La santé scolaire est malade. Elle continue à prendre de multiples formes suant les enseignants à longueur de journées. En plus de plusieurs pathologies auxquelles font face les services spécialisés, les évanouissements dans les rangs des enfants scolarisés prennent des formes multiples et variées. Les services en charge de la santé scolaire ont, durant, le premier trimestre de l’année scolaire en cours, recensé plus de 990 cas. La majeure partie de ces cas est prise en charge. De tels cas ont été découverts suite à des sorties effectuées par les médecins des unités de soins scolaires, UDS, ayant consulté pas moins de 297.000 élèves.

Dans le sillage de telles sorties, un nombre important d’élèves épileptiques a été découvert. Ce n’est là qu’un petit exemple des maladies auxquelles les services locaux rattachés au département de Benghebrit et à celui de Boudiaf font conjointement face. La situation est encore loin d’être reluisante vu la situation qui continue à se dégrader malgré tous les dispositifs mis en branle.

Les maladies contagieuses font leur réapparition alors que plusieurs autres pathologies chroniques gagnent les écoles de la deuxième ville du pays, Oran. Les poux, que l’on croyait disparus, n’ont en réalité observé qu’un moment «d’hibernation» avant de revenir en force en envahissant les institutions scolaires d’Oran. Dans un passé récent, plus de 300 cas ont été recensés l’année dernière, a-t-on indiqué.

Ces petits parasites se dispersent à profusion à tel point que leur déracinement constitue l’un des plus grands chantiers qui restent toujours ouverts. La majeure partie des cas découverts ont été constatés au niveau des écoles primaires. Idem pour la gale, cette dermatose expansive faisant tant de mal, qui n’est pas en reste. Son développement a été relevé aussi bien dans les établissements scolaires situés dans les centres urbains que dans ceux établis dans les zones rurales.

«Près de 200 élèves, porteurs de la gale, ont été détectés l’année passée», a-t-on affirmé, expliquant que «l »éradication nécessite la mise en quarantaine de l’élève contaminé avant de le mettre sous traitement rigoureux». Ce dernier commence par l’application d’antidote dans le corps de l’élève alors que ses effets vestimentaires sont soumis à un lavage total avant de les mettre dans des sachets hermétiques pendant une durée dépassant 48 heures. «Leur propagation se fait naturellement et rapidement, à la faveur du moindre contact pouvant lier l’élève contaminé à un autre qui sera aussitôt contaminé lui aussi», expliquent les médecins spécialistes en dermatologie. Et d’ajouter, en affirmant que «malgré les efforts fournis par les médecins et les équipes de la santé scolaire, éradiquer les poux relève d’une mission quasi impossible vu qu’il est difficile, voire interdit, de s’exprimer sur le sujet en séparant les élèves contaminés, de peur de contaminer le reste».

«Cela s’appellerait de la ségrégation qui peut complexer l’élève à vie». Ceci dit, recommande un médecin, «le traitement de choc en passant d’abord par la sensibilisation aussi bien des parents que des élèves sur les conduites à tenir en cas de découverte des cas».

La myopie gagne du terrain. Les bilans fournis par les services en charge de suivi des maladies scolaires sont des indicateurs de l’étendue sans précédent de tels phénomènes. Durant l’exercice de l’année écoulée, plus de 17.000 cas de diminution de la vue et de myopie, ont été recensés. À l’origine de la prolifération de cette maladie, l’utilisation excessive et sans protection des moyens technologiques comme les micro-ordinateurs, les tablettes et les téléphones portables. Ce n’est pas tout. A la myopie, vient se greffer la surdité. Près de 400 cas ont été dépistés en milieu scolaire.

Là encore, les responsables en charge de cette problématique reviennent sur le rapport principal ayant été à l’origine de l’explosion de cette forme de maladie qui nécessite des traitements tout aussi coûteux dont la dotation des élèves souffrant des kits auditifs. L’utilisation excessive des kits-mains libres et des écouteurs en vue d’écouter de la musique contribuent amplement à la dégradation des tympans, souvent sensibles. «Les très forts décibels lâchés par les écouteurs sont, dans la plupart des cas, l’origine principale de la fragilisation de ces tympans», explique-t-on.

Plusieurs autres maladies, comme la scoliose, ou encore les courbatures et les altérations du dos, continuent à faire des ravages en milieu scolaire, dans tous ses paliers. A Oran, plusieurs dizaines d’enfants scolarisés souffrent de déformations dorsales. Le mal est irrémédiable. Une telle maladie est provoquée par la lourdeur du cartable et du sac à dos de l’écolier.