Lutte contre la mortalité infantile: le représentant de l’Unicef souligne les efforts de l’Algérie

Lutte contre la mortalité infantile: le représentant de l’Unicef souligne les efforts de l’Algérie

2226f8f02658f5687e4c637f3bb2f8f5_L.jpgALGER – Le représentant du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) en Algérie,  Marc Lucet a mis en exergue les efforts consentis par l’Algérie en matière de lutte contre la mortalité infantile, la qualifiant de « pays pionnier » au niveau du continent africain.

Dans une déclaration à l’APS à l’occasion de la célébration de la journée de l’enfant africain coïncidant avec le 16 juin de chaque année, le représentant de l’Unicef a indiqué que l’Algérie ne cesse de déployer d’énormes efforts pour réduire le taux de mortalité infantile à travers, notamment, une meilleure prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant.

Le taux de mortalité infantile est passé de 30 décès pour 1000 naissances vivantes en 2000 à 21 décès pour 1000 naissances vivantes en 2012.

L’Algérie est en « tête » des pays africains ayant réalisé de « grands progrès en matière de réduction du taux de mortalité infantile » notamment chez les enfants de moins de cinq ans, a ajouté M. Lucet affirmant que grâce à ce progrès l’Algérie a pu réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Ces résultats sont le couronnement du calendrier vaccinal mis en place par l’Algérie et l’introduction d’autres vaccins, a expliqué le représentant onusien.

Il a toutefois déploré que le taux de mortalité néo-natale reste encore élevé soulignant l’engagement des autorités algériennes à poursuivre ses efforts pour le réduire.

En matière de lutte contre le sida notamment la transmission du virus à l’enfant par la mère, M. Lucet a salué la prise en charge gratuite du traitement des femmes enceintes séropositives et le renforcement de la prévention qui a donné des « résultats probants » dans ce domaine.

Concernant la malnutrition, le représentant onusien a affirmé que l’Algérie avait enregistré des résultats considérables en matière de lutte contre ce phénomène.

Il s’est, d’autre part, félicité des efforts consentis pour garantir le droit à la scolarité en cycle primaire à tous les enfants ainsi que l’insertion de ceux qui vivent dans des conditions difficiles.

Quant à l’exploitation des enfants dans les conflits et crises qui secouent le continent noir, M. Lucet a affirmé que des efforts sont déployés par l’Algérie au sein de l’Union africaine pour trouver une solution à cette problématique à travers l’application de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

Mortalité infantile en Afrique: les pays de l’Afrique de l’Ouest en tête

Le représentant de l’UNICEF à Alger, Marc Lucet, a affirmé que les pays de l’Afrique de l’Ouest arrivaient en tête dans le continent africain en matière de mortalité infantile avec deux décès sur 10 enfants de moins de cinq ans.

Dans une déclaration à l’APS à l’occasion de la Journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin, le représentant de l’UNICEF a indiqué que si le taux le plus « faible » est enregistré dans les pays d’Afrique du nord, les pays de l’ouest du continent arrivaient en tête avec deux décès sur dix enfants de moins de 5 ans.

La malnutrition et les maladies diarrhéiques sont les causes principales de la hausse de la mortalité infantile dans cette région, a-t-il souligné précisant que dans les régions de l’est et du sud du continent, le taux de mortalité a baissé (-50%) soit un décès sur 13 au cours des dernières années.

A propos de la transmission du VIH (Sida) de la mère à l’enfant, M. Lucet a relevé « une nette amélioration » durant la dernière décennie, saluant le rôle de l’ONU-SIDA qui contribue avec des programmes de prévention qui ont prouvé leur efficacité  dans certains pays africains comme l’Algérie.

Le représentant de l’UNICEF a évoqué par ailleurs, le problème de prise de poids chez les enfants dans certains pays de la région où le taux avait atteint 14% chez les enfants de 0 à 5 ans.

La prise de poids est due à une alimentation non équilibrée qui entraîne entre autres l’obésité responsable de nombreuses maladies « graves et coûteuses », a-t-il fait remarquer avant d’appeler les pays qui souffrent de ce phénomène à mettre en place des protocoles thérapeutiques pour un développement sain et au respect des orientations médicales.

S’agissant du droit de l’enfant à l’enseignement, le représentant onusien a estimé que la situation « est différente » d’une région à une autre malgré le progrès enregistré en matière de scolarisation tout en regrettant le retard accusé en Afrique de l’ouest où le taux de scolarisation ne dépassait pas les 60%.

Dans les régions Est et Sud du continent africain, le représentant de l’UNICEF a constaté une augmentation notable dans le taux de scolarisation en cycle primaire grâce à la réforme des politiques d’enseignement dans les de cette région même si ce dernier, a-t-il dit, restait encore en deçà des critères mondiaux.

Pour les pays du Nord, il a salué les efforts consentis pour assurer la scolarité de tous les enfants notamment en cycle primaire, citant l’expérience de l’Algérie qu’il a qualifiée de « pionnière » dans ce domaine.

En Afrique, le taux de scolarisation a atteint 89% chez les garçons et 86% chez les filles avec une disparité d’un pays à un autre.

D’autre  part, Marc Lucet a évoqué le « point noir qui caractérise le continent africain comparé au reste du monde » en l’occurrence l’exploitation des enfants dans les conflits et les crises, qualifiant cette situation d' »extrêmement alarmante » en dépit des efforts que déploie l’Union africaine pour garantir la paix et la stabilité en Afrique.

Il a salué également le rôle du comité d’experts chargés des droits et de l’épanouissement de l’enfant.

A l’occasion de la Journée de l’enfant africain, le représentant onusien a annoncé que le comité publiera un rapport sur l’exploitation des enfants dans les guerres et conflits qui continuent de menacer la stabilité du continent noir.

Il a déploré à cet effet, l’enrôlement forcé des enfants par certaines factions et groupes de rébellion dans les conflits locaux, les actes extrémistes outre leur exploitation sexuelle et les enlèvements.

Près de 2000 enfants ont du quitter les bancs de l’école, a-t-il fait remarquer.

Il a appelé ainsi les sociétés et les pays d’Afrique à renforcer l’action préventive en application de la Convention cadre des Nations unies pour la protection des droits de l’enfant, recommandant la facilitation des missions des organisations internationales et humanitaires en la matière.

Enfin, M. Lucet a estimé que l’amélioration de la situation de l’enfant dans les pays du continent africain restait tributaire de l’application scrupuleuse du programme du Millénaire pour le développement durable 2016/2030 arrêté par les Nations unies afin de pallier les échecs essuyés dans le programme du Millénaire pour le développement 2000/2015.