L’hôpital Ibn Rochd de Annaba dépose une plainte contre X: Sabotage du scanner

L’hôpital Ibn Rochd de Annaba dépose une plainte contre X: Sabotage du scanner

En attendant l’aboutissement de l’enquête judicaire, déposée par la direction du CHU d’Ibn Rochd, l’expertise effectuée par des spécialistes fait état d’un endommagement délibéré.

Décidément, l’orchestration des pannes d’équipements hospitaliers semble s’ériger en tant que culture dans toutes les structures hospitalières à Annaba.

Une vérité qui ne date pas d’hier, quand on considère le nombre d’équipements coûteux, échographes et scanners entre autres matériels soumis à une dégradation et un sabotage délibéré. Comme c’est le cas une fois de plus pour le CHU d’Ibn Rochd, dont le scanner flambant neuf est subitement tombé en panne. Situation intrigante pour le DG qui a aussitôt demandé une expertise déterminant les raisons de cet arrêt. Aux termes du rapport d’expertise effectuée par des techniciens spécialistes dans le domaine, ledit rapport a révélé la présence de liquides déversés dans le système du scanner.

Ce liquide et à l’heure où nous mettons sous presse, n’a pas encore été identifié et a endommagé un nombre important de pièces vitales de cet appareil médical sensible. Par ailleurs, ne cédant pas à la concurrence déloyale, l’opposant aux forces occultes du même secteur, la direction générale renvoie la balle dans le camp de la justice, d’où un dépôt de plainte a été introduit, pour déterminer le ou les auteurs de cet acte qualifié de criminel. Au moment de la rédaction, nous apprenons que les services de sécurité ont ouvert une enquête approfondie, afin d’identifier le ou les responsable ainsi que le ou les instigateurs, mais surtout les raisons de l’acte.

Sur ce dernier point et selon certaines informations, cette panne subite du scanner du CHU, sentirait plutôt une manipulation externe à l’institution hospitalière. «Sinon comment expliquer cette panne et la présence d’un liquide à l’intérieur même du scanner. Ce dernier se trouve dans un bloc qui lui est spécialement réservé», nous dit-on. Mieux encore, selon une source, qui a requis l’anonymat «l’acte est délibéré et cette image n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’arrivée du nouveau DG a chamboulé les actes malveillants de la mafia hospitalo-publique-privée», a fait savoir notre source. Selon cette dernière, «il ne s’agit plus d’un hôpital, mais plutôt d’un terrain de chasse, où du personnel médical et paramédical travaille pour le compte de certaines cliniques privées…», a révélé la même source. Tout en précisant que ces pratiques sont bien connues de tous, mais identifier les auteurs qui ont provoqué des centaines de pannes du matériel médical, des aiguilles c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin «Toutes les sales besognes se passent la nuit, à vous de comprendre…», devait bien préciser notre interlocuteur.

Pour l’heure, il n’y a pas péril en la demeure, puisque, dans l’attente de la remise en marche de cet équipement, les malades sont orientés vers le scanner du CHU Ibn Sina.

Un appareil qui, signalons-le, a servi à plus de 29 000 examens depuis sa mise en marche. Ainsi, dépassant largement la moyenne de ses capacités, ce scanner n’étant pas opérationnel, peut reprendre du service dans un délai de 15jours.

Par ailleurs, la DG du CHU de Annaba dément toute information faisant état d’une quelconque défaillance de l’IRM. Selon la direction générale, l’équipement est fonctionnel et n’a jamais été endommagé, contrairement aux rumeurs malveillantes qui font état de son arrêt.

Des rumeurs qui viennent renforcer la thèse du sabotage du scanner pour orienter les patients vers le privé au profit de qui travaillent comme courtiers ses sbires. S’agissant de la prise en charge des patients nécessitant des examens par scanner et afin d’éviter plus de dépenses et de pénalisation des patients, la direction du CHU de Annaba, a décidé de signer des conventions avec des cliniques privées, pour le transfert des cas urgents pour les examens nécessaires. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de l’humanisation des actes de l’administration hospitalière. Une initiative loin de l’acte de sabotage délibéré qui vient pénaliser les malades et le Trésor public.