Le directeur de la Santé de la wilaya rassure : «Tous les vaccins sont disponibles» à Constantine.

Le directeur de la Santé de la wilaya rassure :  «Tous les vaccins sont disponibles» à Constantine.

«Il n’existe aucune pénurie de vaccins à Constantine. Le programme des deux calendriers (nouveau et ancien) se déroule sans faille dans les divers centres de santé», a affirmé, jeudi dernier, le Directeur de wilaya de la santé et de la population (DSP), M. Benkhedim, lors d’une conférence. Cet éclaircissement est intervenu après des protestations émises par des citoyens. Infirmant toute insuffisance, il dira que ses services suivent de très près les prévisions et réserves de vaccins.

«Sitôt le stock atteint les 25% nous formulons une demande auprès l’institut Pasteur, fournisseur principal, et ce pour être à l’abri d’une quelconque rupture. En plus, nos prévisions s’élaborent plusieurs mois à l’avance. A titre d’exemple, les vaccinations pour l’année 2017 ont été montées en novembre 2016. C’est une ordonnance anticipée afin d’entrevoir les besoins exprimés par chaque centre de soin pour éviter toute mauvaise surprise. Mieux, le quota global arrêté est toujours augmenté de 10% pour colmater d’éventuelles déperditions émanant de l’usage», a-t-il rassuré.

Le responsable ne manquera pas d’appeler son organisme à plus de sensibilisation pour inciter les populations cibles à suivre les consignes des paramédicaux et médecins en particulier, concernant l’application du nouvel agenda. Au même chapitre, le chargé du planning vaccinal à la DSP, Adil Daâs, étalera la problématique enregistrée dans l’adoption du nouveau calendrier «On ne peut pas du jour au lendemain habituer les parents à s’y plier facilement.

La programmation a été remaniée, mais sans danger pour les enfants, ce qui entraîne parfois des incompréhensions chez quelques parents qui croient souvent à des pénuries alors qu’il s’agit d’une reprogrammation organisationnelle. Au niveau de la maternité, les femmes qui accouchent sont dotées systématiquement du nouveau carnet avec des dates précises», a-t-il expliqué, reconnaissant toutefois, comme le directeur, le manque de communication chez quelques acteurs de la santé qui, selon lui, devront multiplier leurs efforts pour mieux expliquer et surtout convaincre la population.

S’agissant de la vaccination en milieu scolaire dans les deux paliers, primaire et moyen, la DSP dit avoir pris ses dispositions pour mener à bien cette mission (du 6 au 15 mars prochain) pour laquelle sont consacrées 183 8626 doses RR (anti rougeoleux et anti rubéoleux). La couverture vaccinale dans la wilaya atteint les 90%.

La direction de la santé atteste également n’avoir décelé aucun manque dans les médicaments destinés aux diabétiques qui sont tous disponibles dans les officines publiques ou privées. «Ce constat a été établi après les tournées effectuées par nos inspecteurs en pharmacie dans les diverses pharmacies de la wilaya. La disponibilité est aussi relevée chez les grossistes et les distributeurs», a-t-elle précisé.

Par ailleurs, M. Benkhedim a brossé un tableau des chantiers du secteur, où le centre anti-cancer (CAC) implanté au CHU reste la tâche noire. La date de sa livraison demeure imprécise, même si les réserves techniques aient été levées. Les travaux de réalisation de la structure enregistrent un taux d’avancement de 85%. «Il reste quelques mois pour la délivrance…», souligne le directeur, sans s’avancer cependant à fixer une limite dans le temps.

«Une fois les travaux repris, on fixera définitivement dans un PV, l’étendue avant la remise du CAC», dira-t-il. Lancé en 2007, le CAC piétine tout en ayant consommé temps et argent. Il devait être réceptionné en 2010. Au fil des années, l’enveloppe initiale de 300 millions de dinars a été revue à la hausse. «La mise en service de l’hôpital de Didouche-Mourad en juillet 2016 avec son service d’oncologie (radiothérapie) a atténué quelque peu la tension. En 6 mois d’exercice, il a consommé une facture médicamenteuse de 280 millions de dinars», a révélé le directeur.

Un Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (Lncpp) sera en outre ouvert. En réalisation à Ali-Mendjeli, le projet avoisine un taux d’avancement des travaux de 80%, selon le responsable. Le Centre mère et enfants en construction dans la même ville par une entreprise portugaise, devra être livré en juin 2018. «On est à 36%. On demeure optimiste de réceptionner la structure dans les délais», dira M. Benkhedim qui précisera que «l’extension de la maternité de Sidi Mabrouk à 72 lits est sur la bonne voie. Elle sera opérationnelle d’ici fin 2017».

D’autres points ont été abordés au cours de la conférence telle l’externalisation des consultations, un système qui a connu une nette progression avec 90% d’examens spécialisés s’accomplissant dans les polycliniques. Il reste à aplanir, selon le responsable, des insuffisances touchant en particulier le plateau technique. «Tels les paramètres de laboratoires, pannes récurrentes et rupture de réactifs. Des directives ont été adressées aux gestionnaires afin qu’ils y consacrent un budget approprié».

L’accueil et la communication, talon d’Achille dans les centres de soins, seront également pris en charge. La direction a prévu des cycles de formation au profit des agents. Des sorties sur le terrain pour un travail de proximité seront assurées par les chefs de service et les inspecteurs de la DSP.