Le choix du site d’implantation du futur hôpital de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, a été, encore une fois, contesté, hier, par les comités de village qui ont tenu un rassemblement devant le siège de la wilaya. Dans une déclaration-pétition adressée au ministre de la Santé et aux autorités locales, les comités ont signifié le “rejet total” du choix du site fait par les autorités locales. “Nous, comités des villages des quatre communes de la daïra de Bouzeguène, avons le regret de porter à votre connaissance notre total rejet de la décision des autorités locales et de wilaya d’implanter le projet de l’hôpital de Bouzeguène sur le site d’Aït Ikhlef, et ce, sans aucune commission de choix de terrain”, lit-on dans ce document où ses rédacteurs motivent ce refus par les inconvénients du site.
Le site est situé, lit-on dans la déclaration, dans une zone montagneuse, à environ 1 000 m d’altitude. Ce qui compliquera, appréhendent-ils, l’accès surtout en cas d’enneigement, et cela, d’autant que c’est une région très escarpée avec un seul axe routier et un foncier constructible tellement réduit et donc sans possibilité d’extention. “La grande majorité de la population sera désavantagée par rapport à la mauvaise situation de ce futur hôpital”, redoutent-ils encore.
Affirmant, toutefois, leur attachement à la concrétisation de ce projet, les comités de village ont proposé un nouveau site qu’ils jugent plus adéquat pour recevoir un tel projet. “Nous suggérons l’implantation de ce projet au lieudit Azaghar de Bouzeguène, lieu qui a été choisi initialement par les quatre maires de la daïra de Bouzeguène et qui présente l’avantage d’être situé dans une zone plus ou moins plate de 72 hectares”, argumentent-ils, tout en soutenant que ce site répond à toutes les exigences en termes de commodités, d’accessibilité et de possibilité d’extension future. Pour rappel, le choix du site d’implantation de cet hôpital de 60 lits a été fixé le 7 février dernier par une commission de wilaya dépêchée à cet effet.
La commission en question avait, ainsi, approuvé le même choix effectué en 2016 et qui avait alors provoqué la même vague de contestation. Aujourd’hui encore, alors que dans d’autres régions, les populations se battent pour la relance de projets annulés sous l’effet de la crise économique, à Bouzeguène, on continue de s’offrir le luxe d’entraver la concrétisation d’un projet maintenu contre vents et marrées grâce à une pression chronique sur les autorités.
