La pharmacie centrale des hôpitaux tenue d’acquérir des médicaments fabriqués localement

La pharmacie centrale des hôpitaux tenue d’acquérir des médicaments fabriqués localement

La pharmacie centrale des hôpitaux tenue d’acquérir des médicaments fabriqués localement. Un cahier de charge est en cours d’élaboration pour obliger le principal pourvoyeur des hôpitaux en médicaments à s’approvisionner des médicaments fabriquées en Algérie.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, explique cette nouvelle mesure par la volonté de l’Etat de soutenir les fabricants locaux des médicaments.

Dans une déclaration à la presse en marge d’une visite de travail dans la wilaya de Tipaza, le ministre a indiqué que d' »importants efforts sont consentis par le gouvernement algérien en vue de soutenir, accompagner et encourager la production nationale » soulignant par la même occasion que « le fait d’amener les laboratoires internationaux à investir en Algérie et produire les médicaments localement n’est pas une mince affaire ».

Le marché algérien, a ajouté le ministre, est « prometteur », l’Algérie étant parmi les pays qui « offrent le plus de garanties aux producteurs au niveau mondial ». M. Boudiaf, a également souligné les efforts consentis par son département pour « la mise en place des cadres juridiques, des mécanismes et du climat favorable à la réalisation des objectifs tracés ».

« La pharmacie centrale devra procéder à l’avenir au lancement d’un appel d’offre national pour l’acquisition de médicaments produits localement avant de recourir à l’importation », a précisé le ministre.

Dans ce contexte, le premier responsable du secteur de la santé a indiqué qu’il avait « plaidé en faveur de cette orientation avec les responsables de pays étrangers, le marché des médicaments en Algérie étant prometteur et ouvre de larges perspectives d’exportation vers l’Afrique ».

« La révision de la liste des médicaments autorisés à l’importation figure parmi les mesures incitant l’importateur à investir localement », a indiqué M. Boudiaf.

Un second cahier de charge obligera, quant à lui, les laboratoires internationaux activant en Algérie à se lancer dans la production locale au bout de deux années d’exercice, a encore indiqué le ministre.

Cette opération, précise M.Boudiaf s’inscrit dans le cadre des objectifs tracés par le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière pour l’année 2017, notamment « assurer la disponibilité et la production des médicaments », a-t-il ajouté.

Le ministère a fixé en outre une deuxième stratégie ayant trait à la modernisation du secteur de la santé à travers notamment la généralisation de l’informatisation de la gestion, la gestion électronique du dossier médical en sus de la généralisation du système de conventionnement.

Le ministre a indiqué à cet effet que la wilaya de Tipaza est une wilaya pilote dans ce domaine.

Concernant le système de conventionnement, M. Boudiaf a indiqué que son application était « une nécessité dictée par les développements en cours, sans toucher à la gratuité des soins », droit constitutionnel qui a été soulignée à maintes reprises par le président de la République.

Le système de conventionnement « permet de s’enquérir en temps réel de la gestion des établissements hospitaliers, leurs besoins en matière de médicaments, le nombre de patients pris en charge ainsi que le rendement de chaque établissement ».