Ils proposaient des soins à l’aide des plantes médicinales: 11 “cabinets” fermés à Oran

Ils proposaient des soins à l’aide des plantes médicinales:  11 “cabinets” fermés à Oran

Ces vendeurs des plantes n’ont rien trouvé de mieux à faire que de détourner les activités qui leur ont été accordées en se transformant en «médecins» traditionnels.

Le charlatanisme n’est pas près de reculer tant que des charlatans continuent de sévir à la faveur de l’incrédulité de certains malades, estimant que la médication à l’aide des plantes médicinales est recommandée, comparativement aux services et aux soins prodigués par des médecins ayant consacré toute leur vie à la recherche scientifique. C’est du moins ce que l’on peut déduire des sorties opérées par les services de contrôle des produits industriels près la direction du contrôle de qualité et de la lutte contre la fraude de la wilaya d’Oran.

Dans le tas, 11 commerces spécialisés dans la vente des plantes médicinales, ont été fermés depuis la fin de l’année dernière jusqu’au jour d’aujourd’hui. Premier grief retenu contre les concernés: le fait que ceux-là (commerçants des plantes médicinales) soient détenteurs de registres du commerce leur permettant de vendre des plantes et autres herbes comme le thym, gingembre et autres épices, et extraits d’herbes. Jusque-là, tout va bien. Dans leurs sorties, les inspecteurs-contrôleurs sont tombés nez à nez avec des pratiques qui sortent du cadre réglementaire.

Ces vendeurs de plantes médicinales n’ont rien trouvé de mieux à faire que de détourner les activités qui leur ont été accordées en se transformant en «médecins» traditionnels, proposant des services reposant essentiellement sur des «soins ancestraux» comme l’acupuncture et autres pratiques qu’ils proposent aux patients, croyant n’avoir pas pu trouver de remède chez des médecins aguerris dont la majeure partie de ces spécialistes ont été formés dans de grandes universités et instituts hautement spécialisés du monde. De telles fermetures ont été décidées à la faveur du rapport établi par les inspecteurs-contrôleurs accablant lesdits commerçants, les accusant d’avoir transgressé là de bout en bout les règles qui régissent le commerce des plantes médicinales.

Cette médication, ne reposant sur aucune étude scientifique, met en péril la vie du citoyen et aggrave davantage la déliquescence de la santé du malade terrassé par des maladies pour lesquelles d’éminents scientifiques et de grands laboratoires du monde entier sont à pied d’oeuvre dans leurs recherches sans pouvoir aboutir à un quelconque résultat notable. A Oran, tout comme un peu partout dans plusieurs villes et agglomérations du pays, une telle médication est en vogue. Des «médecins» de circonstance proposent leurs soins sans juger utile de prévoir les conséquences désastreuses qui découlent de leurs activités. Certains de ces charlatans proposent des soins contre la vésicule biliaire, d’autres vont jusqu’à prétendre qu’ils traitent d’inextricables pathologies comme la stérilité, le cancer, les hémorroïdes et les maladies gastriques.

D’autres ne se gênent aucunement à proposer des plantes médicinales, dont la provenance est inconnue, venant à bout des problèmes rhumatismaux, etc. Un tour dans le marché géant de Mdina Jdida permettra d’en avoir le coeur net sur une telle activité en vogue. Plusieurs dizaines de marchands d’herbes, n’ayant aucune culture sur les produits qu’ils proposent, n’hésitent pas à vanter leurs mérites en faisant «l’apologie» de leurs herbes entassées pêle-mêle dans des grands sacs. D’autres s’ingénient dans leur argumentaire, n’hésitant pas à amputer l’historicité des produits qu’ils étalent à l’époque du Prophète Mohammed (Qsssl).

Il s’agit entre autres de «la graine noire». Ayant été cité par le Saint Coran, cette graine, utilisée par le Prophète et ses compagnons, est très demandée. D’autres commerçants proposent «les graines de lin». Cette graine, venant à bout des constipations et autres problèmes du système gastrique est, selon des spécialistes, hautement toxique, étant donné qu’elle contient une dose non moins importante de cyanure. Ses inconvénients dépassent largement ses avantages.