Établissement public de santé de proximité de Bouira : Le personnel dénonce “une dérive” de la direction

Établissement public de santé de proximité de Bouira :  Le personnel dénonce “une dérive” de la direction

Dans une longue requête adressée au premier magistrat de la wilaya, les travailleurs et médecins affiliés à la section syndicale de l’UGTA locale de l’Établissement public de santé de proximité (EPSP) de Bouira dénoncent une “dérive” et un “laisser-aller” de la part du directeur de cet établissement. En effet, selon les requérants, le premier responsable de l’établissement “ne se soucie guère” de la qualité des soins prodigués aux malades.

Parmi les revendications du personnel soignant de cet EPSP, les rédacteurs de cette missive citent, entre autres, des “carences” en matière de gestion, mais aussi une “cabale” qui serait menée, selon eux, contre les syndicalistes. Pour ce qui est du volet gestion, le document, dont une copie nous a été remise, mentionne, entre autres, “le non-fonctionnement des automates (biochimie et hématologie, acquis par la DSP pour une valeur de trente millions de dinars environ), le manque, voire l’absence de médicaments de première nécessité (adrénaline, sérums glucose hypertonique), les points de garde dépourvus du plateau technique nécessaire à la prise en charge des malades…” Par ailleurs, les médecins et le personnel soignant signataires de ce document attirent l’attention sur la “gabegie” qui caractérise le fonctionnement de cette structure sanitaire.

“Comment expliquer que ce responsable fasse appel à un plombier privé depuis deux années, alors que notre établissement compte en son sein un plombier titulaire et qualifié, mis à l’écart depuis deux ans”, s’interrogent-ils, avant d’enchaîner sur des revendications socioprofessionnelles. Parmi ces dernières, les contestataires mentionnent notamment le fait que les œuvres sociales sont bloquées “sans raisons claires” depuis près de deux ans.

“Nous dénonçons le non-paiement des salaires des nouvelles recrues pendant plus dix mois et le non-versement de la prime de rendement du premier semestre 2016”, dénoncent-ils. En outre, ces médecins dénoncent le fait que plusieurs entraves ont été mises en place par l’actuelle direction.

Ainsi, ils font état “du refus d’accuser réception du courrier du personnel, de l’absence de sécurité et mauvaise restauration pour les équipes de gardes, d’où des cas d’intoxication alimentaire, de la gestion unilatérale sans l’avis de ses sous-directeurs ni des partenaires sociaux, du manque de tenues de travail pour le personnel, etc.”. Enfin, les signataires de cette requête accusent littéralement leur responsable de mener une “cabale à leur encontre”. “Ce responsable mène une campagne sans relâche contre notre section syndicale faite de mensonges, d’entraves et d’abus de pouvoir”, accusent-ils.