CNAS : 163 malades transférés à l’étranger en 2016.

CNAS : 163 malades transférés à l’étranger en 2016.

Quelque 163 malades ont été transférés à l’étranger dans le cadre de la contractualisation entre la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) et les établissements hospitaliers étrangers, selon la commission nationale en charge de cette mission.

Lors d’une rencontre nationale d’orientation au profit des centres hospitaliers organisée jeudi à Alger par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le président de la commission nationale médicale pour les soins à l’étranger a indiqué que le nombre de patients transférés à l’étranger est passé de 6693 en 1987 à 1282 en 2005 pour atteindre 163 en 2016.

Les maladies cardiovasculaires viennent en tête des pathologies nécessitant un transfert à l’étranger dans des établissements conventionnés avec la caisse de sécurité sociale (17 malades), suivies des maladies de l’œil (8 transferts), neurochirurgicales (91 patients), cancéreuses (12 malades) outre les cas de chirurgie orthopédique (04) et d’autres affections chroniques pour la plupart (34), a détaillé le responsable.

Pour M. Bougherbal, la baisse du nombre de malades transférés à l’étranger s’explique par l’amélioration des soins prodigués dans le pays tant en termes d’augmentation du nombre de praticiens que de la disponibilité des équipements médicaux.

Concernant le refus par les hôpitaux européens d’admettre des malades nécessitant des greffes d’organes (insuffisants rénaux), Pr Bougherbal a fait savoir que ces établissements étaient soumis à des lois rigoureuses leur faisant obligation de privilégier leurs nationaux en cas de disponibilité de greffon.

Certaines structures spécialisées européennes refusent de prendre en charge des malades algériens en dépit de conventions les liant à la caisse  de sécurité sociale en raison de l’absence de personnels à même d’assurer leur suivi en Algérie, a-t-il ajouté.

M. Bougherbal a mis en évidence certaines carences liées à la sélection des malades nécessitant un transfert à l’étranger à l’instar de l’absence d’un consensus de diagnostiques et thérapeutiques, d’une approche intersectorielle de soins et la non implication des comités nationaux.

Le responsable a  préconisé une approche intersectorielle de soins par l’identification d’un réseau de soins et la redynamisation des conventions avec un contrat financier liant le bailleur de fonds et l’équipe soignante prestataire. APS