CHU de Béjaïa: Doutes sur l’affectation des logements de fonction

CHU de Béjaïa: Doutes sur l’affectation des logements de fonction

La gestion du centre hospitalo-universitaire Khellil-Amrane de Béjaïa ne cesse de faire l’objet, ces derniers jours, de vives critiques. Outre le manque de personnels et de moyens matériels, ainsi que la qualité des soins qui laisse à désirer, le dossier des logements de fonction affectés à cet établissement hospitalier continue de susciter l’ire aussi bien du corps médical que des responsables de la wilaya.

En effet, le sort réservé aux douze appartements acquis par l’APW de Béjaïa auprès de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi, ex-EPLF), à l’effet de juguler la crise de logements de fonction dont souffrait ce nouveau CHU en dit long sur la gestion de ce dernier. Selon une source proche du dossier, sur les 12 unités mises à la disposition du CHU de Béjaïa, seuls quatre logements sont attribués par le DG à ses collaborateurs, dont certains en avaient déjà bénéficié avant même la création de ce CHU.

Ces derniers auraient même cédé leurs anciens appartements après avoir eu des désistements de la part de l’ex-secteur sanitaire de Béjaïa. À noter que cette affaire a déjà fait du bruit à l’Assemblée populaire de wilaya, où l’un des vice-présidents, Hocine Kerrouche en l’occurrence, a dénoncé, lors des travaux en plénière de la dernière session ordinaire de l’APW, “la mauvaise gestion des affaires du CHU”. Cet élu a eu à interpeller le DG du CHU sur le dossier des logements de fonction destinés initialement au corps médical, notamment pour les professeurs et autres chefs de service qui se trouvent “détournés” au profit des administrateurs ayant déjà eu accès à ce droit.

M. Kerrouche, qui est allé jusqu’à défier le Pr Danoune de communiquer à l’APW la liste des bénéficiaires des 12 logements acquis par la même assemblée, a tenu à dénoncer un fait jugé “très grave”, en révélant en plénière que l’un des proches collaborateurs du DG du CHU occupe “abusivement” deux appartements qu’il a transformés en duplex.

Le comble, s’indigne le vice-président de l’APW, est que cela se passe au moment où les mêmes responsables du CHU se plaignent d’un manque d’infrastructures et d’encadrement médical de rang magistral (docents et professeurs).