Campagne nationale de vaccination: 7 millions d’enfants sont concernés

Campagne nationale de vaccination: 7 millions d’enfants sont concernés

Au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie le vaccin a donné une grande satisfaction.

Pour mettre fin à la polémique provoquée «volontairement» contre la campagne de vaccination de la rougeole et la rubéole connue techniquement sous l’appellation R.R, le Syndicat national des médecins généralistes de la santé publique sous la présidence du Dr Sellal et le secrétaire général le Dr Touati, a organisé hier une conférence de presse au niveau du siège pour sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés.

Saisissant l’occasion de la mise en oeuvre des actions stratégiques en matière de prévention des maladies transmissibles, le bureau de Constantine lance un appel, aux parents d’élèves et le corps d’enseignants aux confrères médecins, tous statuts confondus, à l’ensemble des professionnels de la santé et à la presse pour s’exprimer en faveur de cette campagne nationale en milieu scolaire.

Prenant la parole le Dr Sellal qui active justement en milieu scolaire a dressé un tableau sur le principe de la vaccination avec son efficacité après souligne-t- elle «fait des recherches approfondies et une étude exhaustive». La conférencière ne manquera pas d’informer l’assistance sur l’importance de cette campagne qui mettra à l’abri la santé des enfants mais aussi d’indiquer que «le vaccin R.R est utilisé en Europe, en France notamment depuis 1988 n’impliquant aucune conséquence néfaste quant aux patients».

Il est vrai qu’il s’agit d’un nouveau vaccin en Algérie, cependant atteste-t-elle «il s’agit d’une nécessité qui ne manquera pas de préserver la santé des enfants», assurant qu’elle-même a vacciné bon nombre d’entre eux sans aucune conséquence. 500 000 ont déjà été vaccinés et le nombre à atteindre devrait concerner environs 7 millions d’enfants d’ici le 24 mars, en cas de prolongement de la campagne, souhaité par les praticiens, sachant que la campagne devait prendre fin hier, soit le 15 mars.

Le vaccin en lui-même sera obligatoire par l’OMS informe le Dr Sellal. D’ailleurs, aussi bien au Maroc, en Tunisie qu’en Mauritanie l’usage du vaccin a enregistré une grande satisfaction. Mais sans ce vaccin «les enfants seront confrontés en cas de relâchement à de graves problèmes de santé, comme cela a été le cas en Europe et aux USA, du genre auditoire, neurologique et cardiaque avec des risques d’avortement, mort-né et de malformations», explique à son tour le Dr Touati. Pour ce dernier «la tenue de cette conférence vise à consolider la confiance entre le médecin et la population, renforcer les moyens de communication et soutenir les acquis immunitaires, dans le cadre du programme de santé publique».

Il est question donc d’un processus stratégique complémentaire du R.R pour introduire un nouveau calendrier. En évoquant les vaccins contre les maladies transmissibles, on apprend lors de cette conférence que l’OMS a noté une certification de l’éradication de la polio en Algérie en 2016. Chose révélatrice sur le fonctionnement du système de la santé dans le pays, néanmoins l’on note le retour de la tuberculose. Deux cas ont été enregistrés l’année dernière, confirme le Dr Sellal, qui ont été traités.

Ainsi cette campagne lancée par les spécialistes en faveur du vaccin contre la rougeole et la rubéole en milieu scolaire telle que dictée par les autorités sanitaires nationale, le Msprh et internationale l’OMS, qui concerne les enfants du primaire et moyen quel que soit leur statut vaccinal antérieur, «cible l’éradication à moyen terme, les menaces épidémiologiques et garantir une sécurité sanitaire à la population basée sur des preuves scientifiques reconnues», soulignent les deux conférenciers avant d’ajouter, «elle s’inscrit comme à l’accoutumée dans le cadre de la consolidation des politiques nationales de prévention et de lutte contre les maladies mortelles et/ou handicapantes».

Les deux interlocuteurs qui parlent au nom du Conseil national de l’ordre des médecins, le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique et le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique rassurent la population «quant à l’innocuité et l’efficacité des vaccins utilisés et l’immunité conférée». D’où, a-t-on souligné, la nécessité de faire vacciner l’ensemble des enfants concernés.