Boudiaf met à la retraite 15 chefs de service.

Boudiaf met à la retraite 15 chefs de service.

Des jeunes docents et maîtres-assistants sont en attente de promotion leur permettant de démontrer leurs talents et compétences.

Les indéboulonnables, ou encore les intouchables du secteur de la santé seront, tout comme le reste du personnel, extirpables des postes qu’ils occupaient depuis plusieurs décennies. Autrement dit, ils se soumettront à la réglementation. Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en a décidé ainsi en poursuivant la révolution qu’il a déclenchée. Dans le tas, il vient de mettre fin à la carrière de 15 hauts responsables ayant trôné sur des services hospitaliers pendant plusieurs décennies.

Une telle mesure a été accueillie avec satisfaction par des jeunes médecins et autres sommités aux carrières prometteuses, mais ballottés par ces vieux briscards de la santé, figés dans les postes qu’ils occupaient sans pour autant juger utile de passer le flambeau ni lâcher du lest. Une telle information paraît banale. Réellement, il s’agit d’une mesure prise courageusement par le premier responsable du secteur aux dépens de ces professeurs et autres chefs de service devant tout simplement partir à la retraite vu leur âge. «Que fera-t-on en cas de trépas d’un quelconque chef de service?», a lâché le ministre d’un ton interrogateur. «Va-t-on alors fermer le service?» s’est-il demandé encore une deuxième fois.

Connu pour sa fameuse interjection reposant sur son exclamation, Abdelmalek Boudiaf hausse le ton, sans pour autant s’étonner vu qu’il a cerné toute la problématique et a été acerbe vis-à-vis de ceux qu’il appelle «les figés en place» ne donnant pas de chance aux «forces montantes». Le ministre a touché là où il faut. «Voilà ce qui est bien fait», dira plus d’un, notamment ces dizaines de jeunes docents et autres maîtres-assistants en attente depuis de longues années d’une éventuelle promotion leur permettant de démontrer leurs talents et compétences. «Nous n’avons rien à envier aux médecins étrangers», dira un médecin spécialiste ajoutant «la différence est contraire à nos us, les chefs de service des hôpitaux étrangers profitent de leur retraite tout en se conformant à la réglementation». «La mesure du ministre de la Santé constitue une première dans son genre, elle permet de mettre de l’ordre dans un secteur «gangrené» par mille et un problèmes que l’on croyait insolubles, dont le départ à la retraite de ces chefs de service largement dépassés par l’âge». Une telle décision n’est en réalité qu’un prélude vers la mise en oeuvre d’une série d’actions envisagées par le ministère de la Santé.

Dans une telle succession des mesures et des événements administratifs, Abdelmalek Boudiaf est sur le point de passer à la vitesse supérieure en bousculant la situation, quitte à la forcer. Dans le tas, 110 autres chefs de service sont pour le moment sur des sièges éjectables: le départ à la retraite. Ce n’est pas tout. Une commission devant suivre de près une telle problématique sera mise en place par le Premier ministre. Celle-ci prendra en compte une telle problématique, tout en passant au peigne fin tous les dossiers des candidats à proposer à la retraite. La force de la loi primera en agissant de telle sorte. Mais pour Abdelmalek Boudiaf l’enjeu est de taille. Le flambeau est à passer vaille que vaille aux jeunes générations. C’est pourquoi le ministre, revenant sur une telle question, a plaidé pour la nécessité de mettre le cap sur la formation de haut niveau. Une telle politique entre essentiellement dans le cadre d’une série de réformes entamées par le département de Abdelmalek Boudiaf. Alors, bon vent!