Abdelmalek Boudiaf: « Le mode de gestion du secteur de la santé doit changer ».

Abdelmalek Boudiaf: « Le mode de gestion du secteur de la santé doit changer ».

« Le patient doit être soigné où qu’il soit. Le caractère commercial doit être banni à jamais et le mode de gestion du secteur doit absolument changer », a déclaré le ministre de la Santé.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a déclaré, jeudi dernier, lors d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, que le projet de loi relatif à la santé devant être soumis mercredi prochain à la commission de la santé, du travail et des affaires sociales de l’Assemblée populaire nationale (APN) est un texte « prometteur » à plus d’un titre.

Ce texte a, selon lui, pour ambition de renforcer le système national de santé afin de l’adapter aux besoins des citoyens et des patients. Il ne fait aucune distinction entre le secteur public et le secteur privé tant qu’il est question d’assurer une mission de service public. « Le patient doit être soigné où qu’il soit. Le caractère commercial doit être banni à jamais et le mode de gestion du secteur doit absolument changer », déclare-t-il en réponse à une question d’un sénateur.

Par ailleurs, le ministre a lancé un appel aux walis pour aider les médecins spécialistes à trouver des cabinets leur permettant d’exercer convenablement leur profession. Il a rappelé que le Premier ministre a insisté dans plusieurs de ses sorties sur cette question. Au sujet du plan cancer, Boudiaf a précisé qu’il s’agit d’un chantier du président de la République qui accorde un grand intérêt à ce dossier. A une question sur les motifs ayant engendré le gel des deux projets de réalisation d’un complexe mère-enfant et d’un service d’urgence à Relizane, le ministre a indiqué que « cette question sera examinée une fois les moyens nécessaires à la relance de ces deux projets seront mobilisés ».

La wilaya « compte quatre établissements hospitaliers d’une capacité de 821 lits et un taux d’occupation ne dépassant pas les 45%, ainsi que des établissements publics de santé de proximité qui englobe 13 polycliniques dotées d’un service de maternité d’une capacité de 135 lits, outre 21 polycliniques », a-t-il rappelé. La wilaya a bénéficié de plusieurs projets en cours de réalisation dont un hôpital comprenant une soixantaine de lits à Mendès et 3 polycliniques, a-t-il précisé.

Il rappellera la décision prise il y a deux ans relative au transfert des médecins spécialistes fraîchement diplômés dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud. Il ajoutera que ces meures couplées au jumelage des hôpitaux ont permis de couvrir le déficit enregistré dans ces régions, citant le cas de la wilaya de Relizane qui a été renforcée avec 22 praticiens spécialistes au cours de cette année. « Le nombre des spécialistes praticiens de cette wilaya relevant de différentes spécialités s’élève à 117 », a précisé Boudiaf. En marge de cette séance plénière, le ministre a démenti l’existence de cas de grippe aviaire en Algérie.