Le pétrole remonte soutenu par l’Arabie saoudite.

Le pétrole remonte soutenu par l’Arabie saoudite.

Les prix du pétrole remontaient, hier en cours d’échanges européens, des propos encourageants du ministre saoudien de l’Energie sur l’accord de l’Opep soutenant les cours. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 52,05 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI), pour le contrat d’avril gagnait 33 cents à 49,08 dollars.

Les cours de l’or noir enregistraient une hausse depuis le début de la semaine, en rebond après la forte baisse de la semaine précédente. «Les prix remontent car le ministre saoudien de l’Energie a laissé entendre que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pourrait étendre son accord si les réserves mondiales restaient au-dessus de leur moyenne sur les cinq dernières années», a expliqué un analyste.

Alors que les prix étaient remontés fin 2016 avec cet accord de l’Opep et de ses partenaires pour limiter la production et permettre au marché de retrouver l’équilibre, l’Arabie saoudite,  chef de file du cartel, s’était montrée plus sévère dans les derniers jours en demandant à la Russie de tenir ses engagements et aux producteurs américains indépendants de penser à l’équilibre du marché mondial.

Mais le ministre de l’Energie, Khaled al-Faleh, s’est montré plus conciliant jeudi. «Nous voulons signaler que nous sommes prêts à faire tout ce qu’il faudra pour ramener le secteur à une situation saine», a-t-il déclaré à l’agence Bloomberg. «Les prix redeviennent volatils, car les marchés se demandent si l’accord de l’Opep sera renouvelé au-delà du premier semestre. Mais nous restons optimistes», ont écrit des analystes, citant notamment la hausse de la demande en Chine et en Inde depuis le début de l’année.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole se réunira le 25 mai prochain pour décider de poursuivre ou non ses réductions de production, visant à mettre fin à une crise qui a frappé les économies des exportateurs de pétrole dans le monde. L’objectif est de mettre les marchés mondiaux sur la bonne direction. Jusqu’à présent, l’Arabie saoudite a supporté la majeure partie des réductions de l’Opep, réduisant la production de février à 10,011 millions de barils par jour.