Vidéo: Les aveux de Mahmoud Darwich

Vidéo: Les aveux de Mahmoud Darwich

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Image: //scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_large_600_338/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/Mahmoud-Darwich_0.jpgEn 1991, Mahmoud Darwich accordait à la télévision algérienne une interview dans laquelle il faisait un certain nombre d’aveux.

Interrogé par le journaliste curieux de savoir à quoi allait s’occuper Darwich après l’instauration de l’État palestinien, le poète a répondu sans ambages que lui, l’empêcheur de tourner en rond, enfilerait tout de suite la tenue naturelle de l’intellectuel, celle de l’opposant à l’ordre établi.

Ce faisant, Darwich ne faisait que réaffirmer cette vérité première: Rien de valable ne se construit sans opposition.

N’est-ce pas en s’opposant à l’argile que les mains du potier ont façonné cette belle carafe que vous portez à vos lèvres?

N’est-ce pas en malaxant la matière intellectuelle ambiante, en la forçant, en la violentant parfois, que l’on forge les idées nouvelles?

L’autre aveu soutiré à Darwich est que, s’il n’avait pas été poète, le seul métier qu’il aurait consenti à exercer était celui d’enseignant.

Je comprends parfaitement les motivations profondes de l’intellectuel subversif: Il aurait essayé de tendre à ses élèves les instruments contondants de la lucidité pour trancher le cordon des tabous et intégrer le siècle, ce qu’aucune école « arabe » n’a osé faire jusqu’ici.