Université Larbi-Ben-M’hidi D’oum el Bouaghi: Conférence sur la dimension cognitive et intellectuelle du patrimoine algérien

Université Larbi-Ben-M’hidi D’oum el Bouaghi:  Conférence sur la dimension cognitive et intellectuelle du patrimoine algérien

Une conférence sur la dimension cognitive et intellectuelle du patrimoine algérien a été organisée, dimanche, par la faculté des sciences sociales et humaines d’Oum El-Bouaghi. Lors de cette rencontre animée par Pr Bouraiou Abdelhamid, du centre universitaire de Tipasa, l’intervenant a décortiqué tout ce qui a trait au patrimoine, il relatera même qu’en matière de littérature populaire, la guerre a opposé les djebels Guerioun et Nif Ennser dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi. Pour lui, “le retour à notre patrimoine signifie nous connaître nous-mêmes”.

S’exprimant sur le transfert culturel intergénérationnel, il dira : “Il y a des essais pour conserver le patrimoine, mais cela n’est pas suffisant, parce que nous ne trouvons pas aujourd’hui une archive nationale sur le patrimoine culturel, spécifiquement le patrimoine culturel populaire, soit en langue arabe ou en langue amazighe.” Et d’ajouter : “Le travail sur le patrimoine est individuel et très limité, les gens s’y intéressent, ils sont conscients de son importance, il faut donc travailler plus, faire beaucoup de choses pour collecter le patrimoine oral afin de le sauvegarder”, tout en précisant : “Aujourd’hui, les moyens humains et matériels existent, la création d’un centre national spécialisé dans la collecte du patrimoine est nécessaire.”

À ce propos, l’intervenant a précisé : “Nous avons un problème, l’institution d’enseignement n’a pas assumé son rôle en matière de transmission du patrimoine populaire, elle s’est occupée de la littérature officielle, celle de l’élite, et elle a ignoré le patrimoine culturel. Il est nécessaire que ce dernier soit inclus dans les programmes scolaires à travers des séances d’animation culturelle”, cela exige “l’allègement des programmes”.

Il s’étalera par ailleurs sur l’importance des contes populaires, en informant que “les contes populaires sont une matière de savoir parce qu’on y trouve un savoir propre à notre société, son histoire, ses croyances, ses comportements, ses pratiques culturelles. L’objectif n’est pas d’apporter le patrimoine pour le patrimoine, mais son étude permet de connaître la société”.

Abordant d’autres aspects du patrimoine, il fera savoir qu’“il faut accorder également de l’importance au patrimoine naturel et architectural qui a besoin d’un cachet urbanistique adaptable à l’environnement”.

À ce sujet, il citera l’exemple des constructions de l’ancienne ville de Ghardaïa où des matériaux locaux ont été utilisés. “Cette démarche pourrait être une expérience pilote pour les constructions dans d’autres régions du pays”, a conclu Pr Bouraiou.