Une vie, un parcours : Abdelkrim Dali, le maitre incontesté du hawzi

Une vie, un parcours : Abdelkrim Dali, le maitre incontesté du hawzi

Abdelkrim Dali est  né à Tlemcen le 21 novembre 1914  et est  décédé à Alger le 21 février 1978. Il est l’un des prestigieux chanteurs de la musique algérienne, et le maitre incontesté du gharnati et du hawzi tlemcénien, genres classiques traditionnels de la musique algérienne.  Il est également Instrumentiste polyvalent et joue indifféremment le rebab et le oud. Issu d’une famille de mélomanes tlemcéniens, c’est le fils unique de sa mère Lansari Fatima- Zohra, son goût pour la musique s’est développé au contact des Maîtres Omar Bakhchi, M’hammed Sari, Abdeslam Bensari, Yahia Bendali, Boudalfa, Mustapha Brixi et El Yaho Bensaïd. Il intègre les orchestres de Cheikh Larbi Bensari et Cheikha Tetma, ce qui va le faire connaître à tous les férus de musique andalouse. En 1938, il fait une grande tournée en Algérie et l’année suivante en France. En 1940, il participe au lancement de Radio-Alger dont il intégra définitivement l’orchestre comme joueur de luth (oud) en 1952. Ce qui le fit venir à Alger avec sa famille. Après l’indépendance du pays (1962), il participe à toutes les semaines culturelles algériennes dans les Pays Arabes ou en Europe et on lui attribue une chaire au Conservatoire d’Alger. En 1971, il est conseiller à l’Institut National de Musique, spécialiste de musique arabo-andalouse. Il enregistre toutes les Noubas selon la tradition tlemcénienne. Au déclin de sa vie, il fait le pèlerinage à la Mecque et compose un grand poème symphonique intitulé « Rihla Hidjazia », œuvre qui représente le couronnement d’une longue carrière au service de la musique andalouse. Personnalité simple et dotée d’une grande générosité, on retient de cet homme d’un grand talent, une tessiture vocale d’une grande clarté capable aussi de chanter sans micro. Venant de Tlemcen, vivant à Alger, il a su allier les deux styles de la musique andalouse qui sont le gharnati de Tlemcen et le san’â d’Alger. C’est sous le rythme de sa chanson éternelle « Mezzyanou nhar el youm Saha Aidekoum « que les algériens fêtent l’Aïd el-Kebir et l’Aïd el-Fitr.