Une Américaine à Alger

Une Américaine à Alger

arton9806-8f9ce.jpgLa fête des travailleurs a été rehaussée la veille du 1er mai de cette année 2016 par un mémorable concert à Alger, donné au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, sous le patronage du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.

Un public fort nombreux a ovationné le maestro Amine Kouider, les musiciens et la soprano américaine Fé Avouglan, venue à Alger pour ce concert.

Nombre de personnes n’a pas pu trouver une place dans la salle du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), comportant pourtant quatre niveaux. Les gens se bousculaient à l’entrée.

Il a fallu l’intervention personnelle du directeur de l’Orchestre symphonique national (OSN), M. Abdelkader Bouazzara, pour permettre à quelques uns de rentrer en les avertissant qu’ils resteront debout.

C’est que le spectacle était féérique. Les musiciens de l’OSN imposaient par leur nombre et leur élégant costume sombre de cérémonie. Etant donné la complexité, la densité et la richesse du programme, les pupitres ont été renforcés.

C’est ainsi que l’on comptait pas moins de cinq musiciens pour la percussion avec un autre pour le tuba et un deuxième pour les timbales, quatre pour le cor, quatre aussi pour le trombone et trois pour la trompette, ce qui est un fait exceptionnel.

Quant aux instruments à cordes, violons, altos et violoncelles, ils regroupaient quarante musiciens. Interpréter des œuvres de grands auteurs américains n’est pas une action facile.

Pour ce faire, la grande artillerie de l’OSN a été déployée. Dans le programme musical de cette soirée figuraient des compositions célèbres de Georges Gershwin, de Aaron Copland et de Leonard Bernstein.

La dextérité du maestro Amine Kouider a été extraordinaire. C’est qu’il fallait un monument de talent pour diriger ces œuvres difficiles, d’une originalité hors du commun, d’une richesse éblouissante par la variété des nuances et des thèmes.

La voix superbement mélodieuse de la soprano américaine Fé Avouglan était sublime. Naturelle, immensément gracieuse et donnant le meilleur d’elle-même, cette voix d’opéra qui domine aussi par son art dans les grandes capitales européennes, a su conquérir le public qui l’a longuement ovationnée. Fé Avouglan, par ses racines américaines a fait redécouvrir à Alger la culture musicale des Etats Unis.

Kaci Djelloul, un passionné de culture et de cinéma n’a pas caché son admiration pour la qualité d’interprétation par cette belle voix des chants du gospel, dont le titre A chaque fois, je sens la paix spirituelle m’envahir. Le programme musical de ce mémorable concert dédié à la fête des travailleurs s’est achevé avec une composition musicale rythmée puisée du chaâbi.

Dans les dernières notes de cette musique du patrimoine national, arrangée sous forme symphonique par Rachid Saouli, M. Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Orchestre symphonique national a effectué quelques pas de danse avec la cantatrice Fé Avouglan, en signe de fraternité, d’ouverture et de partage de culture.