Sila 2016 : Un programme dense et plusieurs rencontres et débats avec des écrivains

Sila 2016 : Un programme dense et plusieurs rencontres et débats avec des écrivains

Ouvert au public à partir du jeudi 27 octobre au Palais des expositions des Pins-Maritimes, la 21e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) met cette année à l’honneur la littérature et la culture égyptiennes.

Au programme, également, une série de rencontres et débats avec des écrivains, des acteurs de l’activité culturelle, ou encore, des personnages des médias algériens et étrangers, à l’image de Jean-Christophe Rufin, Dany Laferrière, Waciny Laaredj, Lahbib Sayeh, Amine Zaoui, ou Edwy Plenel.

En effet, en plus de se transformer, durant les dix jours du salon, en « la plus grande librairie du pays », avec un total de 40 000 titres proposés aux visiteurs par 962 exposants, issus d’une cinquantaine de pays, les différents pavillons du Palais des expositions accueilleront, selon le programme communiqué par le commissariat du Sila, « 11 estrades », réunissant des intellectuels et des universitaires autour de sujets, tels « la littérature algérienne, 3e génération », ou encore, « l’état de la littérature dans les pays arabes », et « la situation des métiers du livre ». « Trois Focus » revenant sur des questions d’actualité, notamment le dialogue entre « l’Islam et l’Occident », ainsi, en plus des traditionnels « rendez-vous de l’Histoire » consacrés cette année aux événements de l’année 1956, des « journées identité » dédiées aux composantes de la personnalité culturelle algérienne, « le fonds amazigh, la langue arabe et l’Islam ».

Rendez-vous culturel, dont l’accès de 10 h à 19 h reste cette année encore totalement gratuit. Le commissaire du Sila, Hamidou Messaoudi, soulignait à ce titre que, malgré les contraintes budgétaires, l’accès libre était une caractéristique du Sila qu’il était souhaitable de conserver.

Il est également indiqué que le Salon 2016 devrait débuter par un hommage à des personnalités de la culture ou des métiers du livre, disparues cette année, à l’image du bouquiniste algérois Mouloud Mechkour.Cette première journée du Sila, ajoute les organisateurs, sera également l’occasion de faire un état des lieux des relations culturelles entre l’Egypte et l’Algérie.

En effet, une conférence réunissant les ministres égyptien de la culture, Hilmi Al Namnam, et algérien Azzeddine Mihoubi, est également prévue, jeudi, en marge de l’ouverture.Salon du livre 2016, dont le règlement intérieur met, par ailleurs, l’accent sur les nouveautés, le commissaire du festival explique à ce titre que les exposants, invités à multiplier les ventes dédicaces, seront autorisés à proposer à la vente jusqu’à 200 copies des ouvrages sortis cette année, alors que les anciens livres sont, eux, limités à 5 copies.

A ce titre, les éditions Casbah ont fait savoir, hier, que près d’une trentaine de rencontres avec des auteurs était déjà prévue, les deux premiers jours du Sila, mettant ainsi en avant les textes Au temps des Janissaires, de Karim Younès, la Voyageuse, d’Ahmed Bakelli, ou encore l’ouvrage les Phares d’Algérie , réalisé par le photographe Zineddine Zebar et Mohamed Balhi.

Constituant, quant à lui, « une tradition du salon » organisé depuis 2009, dans le sillage du 2e Festival panafricain d’Alger, le stand » Esprit Panaf » sera l’occasion d’aborder certains aspects de l’actualité du continent, notamment « le mouvement migratoire dans les littératures africaines », mais aussi de revenir sur la question de l’édition numérique en Afrique.

Sila 2016 est axé, en effet, sur un programme débordant largement du seul domaine littéraire. La salle Ali-Maâchi du Palais des expositions, accueillera ainsi, en plus de rencontres avec le cinéaste Costa-Gavras, une série de projections d’œuvres cinématographiques, jeudi, consacrée à l’invité d’honneur de l’édition, proposant ainsi au public « deux chefs-d’œuvre du cinéma égyptien, Saladin, de Youcef Chahine, et la Momie, de Chadi Abdeslam.